Pouvez-vous vous présenter ?
Né en Savoie, j’ai intégré le groupe Orano (ex-Areva) à Paris en tant que responsable du bureau d'études. L’occasion de mettre un pied dans le management. Puis, par hasard, j’ai pris le pilotage d’une petite unité de commissionnaire de transports, il y a une vingtaine d'années, avant de devenir, en 2012, directeur du commissionnement des transports, supervisant les opérations multimodales du groupe, soit une équipe d’une centaine de personnes, quelques milliers de transports par an, majoritairement dans le multimodal. Puis je me suis vu proposer la direction générale de la filiale de transport routier, fonction que j'ai occupée pendant cinq ans. J’ai ensuite rejoint TAB Rail Road en tant que directeur général adjoint, une entreprise à taille humaine, familiale, où la réactivité et l'agilité sont les maîtres mots. C’était un vrai challenge ! S’est suivie une année d'expérience sur la partie opérationnelle à gérer les quatre agences (Toulouse, Créteil, Saint-Jean-de-Védas et Saint-Thibéry).
Pouvez-vous nous présenter TAB Rail Road, que vous dirigez depuis le 1er septembre ?
Fondée en 1943, TAB Rail road, est l’une des quatre entités du groupe Open Modal qui utilise la technique du combiné rail-route. Elle emploie 200 personnes (sur 350 en tout) avec une flotte de 90 moteurs, 400 châssis et plus de 1 100 caisses. Nous acheminons tous types de marchandises, des biens de consommation aux produits alimentaires, en passant par des vêtements ou encore du matériel électronique. Notre portefeuille clients est varié, ce qui est notre force.
Nous intervenons entre le Nord et Paris, vers le Sud-Est et le sud-Ouest de la France et nous acheminons entre 220 et 250 caisses par jour. La société enregistre 54 millions d'euros de chiffre d'affaires (CA groupe : 100 M€).
Après une croissance annuelle, comprise entre 5 et 10 % les précédentes années, 2023 a été une année difficile (réforme des retraites, baisse de la consommation, grèves à la SNCF...). 2024 sera donc une année de transition et de convalescence.
TAB Rail Road a été parmi les premiers signataires de la charte Objectif CO2
Quelle stratégie allez-vous conduire ?
Le groupe souhaite maîtriser l'ensemble des maillons de la chaîne et de continuer à investir dans les terminaux. C’est la raison pour laquelle le Terminal Ouest Provence (Top), 100% électrifié, a ouvert à Miramas cette année. L’un des objectifs qui sera inscrit dans notre plan d'action stratégique, en cours d’écriture, est de développer des lignes, notamment en Europe.
Sur le volet de la décarbonation, TAB Rail Road a été parmi les premiers signataires de la charte Objectif CO2. Depuis 2016, la flotte est passée au gaz, dont quasi l’intégralité au biogaz. Soit une économie de 4 000 à 5 000 tonnes de CO2 par an. Combiné au modèle rail-route, le gain se chiffre à près à 45 000 tonnes de CO2. Et notre volonté est d’associer nos partenaires à cette démarche. Demain, s'il y a une énergie que nous estimons plus vertueuse, nous irons peut-être dans une logique de mix énergétique. Par exemple, nous restons en veille sur l'électrique.