Comment fonctionne votre technologie ?
Nous sommes capables de faire de la sérialisation à haute vitesse, jusqu’à 1000 produits par minute, pour des paquets de cigarette ou des bouteilles par exemple, en générant et marquant chaque produit sur la chaîne de production avec un code unique, qui peut être un petit nuage de points par exemple. Ensuite, chaque produit peut être agrégé avec d'autres à différents niveaux au fil des étapes, au niveau d'un pack, d'un carton ou d'une palette. À chaque niveau correspond un identifiant unique avec la liste de ses composants sous une forme hiérarchique, permettant une traçabilité de bout en bout. Notre solution s'adapte aux aléas comme le rejet d'un produit d'un carton ou des changements en cours d’itinéraire. Ces données sont ensuite scannables via une application mobile.
Comment les entreprises de transport sont-elles impliquées ?
Nous équipons tous les partenaires des chaînes logistiques de nos clients, avec des sociétés comme DHL ou Kuehne +Nagel. Ils peuvent scanner les produits au niveau de la palette avec notre application mobile Inextend à la sortie d'usine ou dans les entrepôts, avec du reporting effectué à chaque étape. Nous équipons plus de 2500 centres logistiques à travers une centaine de pays. Notre solution est capable de s'interfacer avec celles des transporteurs s'ils disposent déjà d'une application pour scanner les produits, ainsi qu'avec leurs logiciels type WMS (Warehouse Management System). De même notre technologie, propriétaire, est basée sur des standards ouverts définis par l'association GS1, ce qui permet l'interopérabilité avec d'autres solutions pouvant couvrir un périmètre plus large sur l'amont et l'aval de la chaîne logistique.
Quelles raisons plaident pour l’adoption poussée de la traçabilité ?
Trois raisons vont pousser à l'adoption d'une traçabilité poussée au niveau de chaque produit, à commencer par la nécessité de mettre en place un suivi de l’économie circulaire, qui vise à optimiser l'utilisation des ressources et à réduire les déchets. Les consommateurs désirent aussi scanner n'importe quel objet avec un téléphone portable pour obtenir des informations sur l'origine du produit, son empreinte carbone totale, sa composition ou le chemin parcouru jusqu'à eux. Enfin, il y a un besoin croissant de disposer d'un outil solide et légitime pour lutter contre la contrefaçon. Ces trois forces poussent les gouvernements à réglementer, comme avec le Digital Product Passport prévu pour 2026-2027. Ce dernier va se déployer sur une trentaine de lignes de produits sur trois ans, touchant des secteurs variés comme les batteries, les matériaux de construction ou le textile.