Groupe TCP : densifier les entrepôts grâce à la robotique

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Anne-Sophie Duparcq (gauche) et son frère Mathieu Tschupp, codirigeants du groupe TCP.  

Crédit photo Agence TCA
Avec un foncier saturé sur son site de Sainte-Savine (Aube), le groupe TCP ne pouvait procéder à une nouvelle extension de ses entrepôts. Le transporteur-logisticien a donc misé sur un système de navettes robotiques qui permet de stocker 26 000 palettes au lieu de 15 000 en mode classique.

Comment se conformer à la réglementation immobilière Zéro artificialisation nette (ZAN) entrée en vigueur le 20 juillet 2023, tout en s’affranchissant de ses contraintes ? Telle est la quadrature du cercle qu’ont résolue, grâce à la robotique, Anne-Sophie Duparcq et son frère Mathieu Tschupp, codirigeants du groupe de transport et de logistique TCP, une entreprise familiale qu’avait créée leur grand-père en 1945 et qu’ils ont reprise en 2001. Pesant 20 % du chiffre d’affaires (41 millions d’euros en 2023), l’activité logistique exploite 82 000 m² d’entrepôts répartis sur le siège social de Saint-André-les-Vergers (10) ainsi que sur les sites de Sainte-Savine (10), Sézanne (51) et Sens (89).

Impliquer le client dès le début de la démarche de robotisation

Outre des services d’affrètement et de location avec conducteur, le groupe opère à hauteur à 45 % du CA dans le lot partiel ou complet. « Nous expédions vers la France entière », indique Mathieu Tschupp. En distribution et messagerie (35 % du chiffre d’affaires), le groupe rayonne sur les départements de l’Aube, de la Marne et de l’Yonne au profit d’indépendants comme l’Étoile champenoise, Interpool ou Reso ainsi que pour de grands réseaux comme DHL, Heppner ou XPO.

Événement important, l’entrepôt de Sainte-Savine a procédé en 2023 à une extension de 18 000 m² répartie en deux cellules de 9 000 m² chacune, dont l’une est robotisée à l’aide de la solution clé en main Pallet Shuttle de Mecalux. « Dès le début de la démarche, notre client, Wepa (spécialiste des produits d’hygiène pour l’alimentaire et la pharmacie, NDLR), a été associé au projet robotisation », précise Anne-Sophie Duparcq. Inauguré en avril dernier, ce système s’appuie sur un procédé d’entreposage par accumulation dont le but est de maximiser la capacité de stockage et d'accélérer les cycles d'entrée et de sortie des palettes dans l'entrepôt.

Des navettes qui coulissent dans les canaux de stockage

En entrée de rack, le cariste commence par déposer une navette robotique qui va coulisser le long du canal du rack. Puis le cariste charge - ou décharge - les palettes une à une sur la navette qui va les ranger en commençant par le fond de l’aire de stockage - ou les chercher en commençant par celle qui est la plus proche de la sortie. « Nous pouvons ainsi accumuler jusqu’à 30 palettes en profondeur dans les racks », précise Mathieu Tschupp. Précisons que, selon les besoins, ce système de stockage par accumulation s'adapte aux deux grandes stratégies d'emplacement et d'extraction des marchandises de type LIFO (Last-in, First-out) ou FIFO (First-in, First-out).

Point fort, avec ce système, TCP densifie considérablement sa surface de stockage, jusqu’à 26 000 palettes contre 15 000 palettes pour la cellule classique de stockage en masse au sol. Notamment en réduisant le nombre d’allées entre les blocs de rayonnage. « Si nous n’avions pas robotisé cette première cellule, nous aurions dû construire un nouveau bâtiment de 6 000 à 9 000 m², afin de répondre à la demande de notre client. Or nous étions déjà en limite de propriété », explique Anne-Sophie Duparcq dont le groupe réalise un chiffre d’affaires (CA) de 41 millions d’euros. Qui plus est, l’addition eût été également beaucoup plus élevée puisque la solution robotique n’a coûté que 1,2 million d’euros sur l’investissement de 10 millions d’euros dans les deux nouvelles cellules. Au final, le système Pallet Shuttle se déploie ici « sur douze blocs de 27 m de profondeur et de quinze mètres de hauteur en quatre niveaux et comporte une dizaine de navettes robotiques », indique Mathieu Tschupp.

Des caristes expérimentés

Dans son chariot élévateur, le cariste est guidé par le logiciel de gestion d’entrepôt JD Edwards EnterpriseOne Inventory Management d’Oracle, étape par étape, sur une interface simplifiée qui lui permet de garder le contrôle sur le système Pallet Shuttle, piloté par le système PS Control de Mecalux. Entre autres, il visualise les informations sur l'état des navettes : niveau de batterie, mode automatique/manuel, stratégie LIFO ou FIFO... « Les caristes ont reçu une formation d’une journée. Mais, étant donnée la très grande hauteur des racks, monter la navette puis les marchandises jusqu’au dernier niveau est une opération délicate, souligne Mathieu Tschupp. Nous la confions à des caristes très expérimentés. Ce qui leur confère une plus grande valeur ajoutée et leur donne la possibilité d’évoluer dans la société. »

Reste que le système Pallet Shuttle est particulièrement adapté aux entreprises ayant une quantité élevée de palettes par référence. « Avec ce système, nous pouvons gérer jusqu’à 70 références produits au lieu de dix en stockage de masse au sol. », poursuit Mathieu Tschupp qui, sur un effectif total de 360 salariés dans le groupe, en mobilise une centaine en logistique dont 28 sur les deux nouvelles cellules.. « Nous accueillons jusqu’à 40 camions par jour en entrée de stock, enchaîne Anne-Sophie Duparcq. Chacun correspond à une référence produit tandis qu’en sortie, il peut y en avoir une trentaine. »

Repères

Siège : Saint-André-les-Vergers (10)
Chiffre d’affaires : 41 M€
Effectif : 360 salariés
Parc : 355 cartes grises
Activités : Lots partiels et complets, messagerie, location avec conducteur, logistique
 

 

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