Entrepôts logistiques : la protection par l’IA

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Le badge virtuel de contrôle d’accès de STid autorise une reconnaissance biométrique compatible avec le RGPD car les données personnelles restent à bord du smartphone.  

Crédit photo STid
Enjeu majeur pour les transporteurs-logisticiens, la sécurisation des entrepôts met en œuvre protection périmétrique, contrôle d'accès, traçabilité des colis, et vidéosurveillance. Pour sa part l’intelligence artificielle cherche à combiner sûreté et création de valeur.

Détection périphérique et périmétrique, procédés anti-bélier, pré-déclaration des conducteurs et des véhicules, contrôle d’accès, traçabilité des marchandises du déchargement jusqu’à l’expédition, vidéosurveillance, intelligence artificielle (IA)… face à la recrudescence des vols, des intrusions et de la démarque inconnue dans les chaîne logistique, la sécurisation des entrepôts s’impose comme une priorité pour les transporteurs-logisticiens.

À commencer par les systèmes de détection périmétrique contre les tentatives d’intrusion. « Une barrière fibre optique court tout au long de la clôture grillagée. Si une personne essaie d’escalader ou de couper la clôture afin d’entrer, le PC de sécurité ou le télésurveilleur en seront alertés, explique Gaylord Gautier, responsable avant-projet chez le distributeur installateur HTDS qui recourt au système Aura AI de Future Fibre Technologies (FFT). Ce système de capteurs s’associe à une cartographie numérique découpée en plusieurs zones et à des caméras de vidéosurveillance afin de faire de la levée de doute. » Grâce à l’IA, plus précisément à des algorithmes d’apprentissage profond (Deep Learning), le taux de fausses alertes (faux positifs) est inférieur à 5 %. Parmi les concurrents de FFT, citons, entre autres, Bosch Security Systems, Fiber SenSys, Fotech Group, Honeywell et RaySense by RBtec. Dans la foulée, HTDS propose des caméras d’inspection sous véhicule UVIS de Secuscan pour détecter armes, bombes ou intrus, ainsi que les sondes radiofréquence Heart Beat V3M de Clantect qui repèrent les personnes cachées dans la remorque.

Badges virtuels et QR Codes dynamique en contrôle d’accès

Autre pièce maîtresse de la protection contre l’intrusion et l’usurpation d’identité, le contrôle d'accès dématérialise ses badges. Un moyen pratique pour gérer à moindre coût et à distance les accès à ses sites aussi bien pour les personnels internes dotés de droits permanents que pour les intérimaires, saisonniers, conducteurs de clients et prestataires avec des droits ponctuels ou à durée limitée... Tel est, en tout cas, le choix de Geodis qui, sous la houlette du fabricant et ensemble de systèmes de contrôle d’accès Eden Innovations, mise sur les solutions de STid. « Pour accéder aux quais de chargement ou de déchargement, les conducteurs s'identifient soit par des badges virtuels reçus par email, soit par un QR code reçu au moment de leur départ », explique Loïc Delévacque, responsable commercial chez STid qui conçoit les lecteurs de contrôle d’accès Architect et Mobile ID, une solution de badges virtuels sur smartphone. « Cette solution autorise l’authentification biométrique (reconnaissance faciale ou d’empreintes digitales) compatible avec le Règlement général sur la protection des données (RGPD) car « le rapprochement s’effectue à bord du smartphone de l'utilisateur », précise Baptiste Dupart, directeur commercial de STid. D’autres sociétés comme HID Global et Invixium proposent des lecteurs et badges virtuels ou QR Code dynamique.

De la vidéosurveillance à la valorisation des données

Associées à des superviseurs vidéo comme ceux de Genetec, Milestone, Prysm ou de Videtics, les caméras de vidéosurveillance complètent la panoplie des protections dans les entrepôts. Véritables ordinateurs connectés en réseau, ces caméras, fabriquées notamment par Axis Communications, Avigilon, Dahua, HIKvision ou Mobotix, embarquent toute une panoplie de logiciels – notamment des applications d’éditeurs tiers – sélectionnés pour pré-traiter les flux d’images de sorte à renforcer la pertinence des remontées d’alertes pertinentes vers le PC de surveillance ou le télésurveilleur. Ainsi Mobotix propose-t-il des applications comme la lecture automatique des plaques minéralogiques, la reconnaissance de la marque, du modèle et de la couleur d’un véhicule, la détection des plaques de marchandises dangereuses avec possibilité de bloquer l’accès au site en cas d’alarme ou encore la reconnaissance des codes barres. Sans oublier, à l’aide de caméras thermiques, la détection des départs de feu.

Tendance forte, l’IA passe à la vitesse supérieure dans les entrepôts. Grâce à des serveurs embarquant de puissantes cartes graphiques (GPU) Nvidia branchés sur les caméras vidéo installées, le traitement des flux vidéo associé à un moteur de règles aide à mieux comprend mieux les scènes : « En fonction de règles d’association et de dissociation entre les humains et les objets, le système détecte - sans biométrie ni étiquette électronique sur les produits - les situations à risque. Il est alors capable d’émettre des alertes en temps réel ou, a posteriori, par analyse statistique », explique William Eldin, PDG fondateur de XXII, une scale-up d’IA en vision par ordinateur basée à Paris-La Défense (92). Forte de ce principe, XXII détecte un carton tombé par-terre, un véhicule qui arrive trop vite, une porte de quai restée ouverte alors que le camion est parti, le taux de chargement ou de déchargement d’une remorque, etc. En outre, l’IA de XXII détecte le non port des équipements de protection (EPI) comme les casques, les chaussures de sécurité, les gants et les workwears ainsi que l’analyse des gestes et postures pour lutter contre les troubles musculosquelettiques (TMS).

Enfin, l’IA dans la vision par ordinateur assure la traçabilité de tous les produits, cartons et colis par lecture automatique des codes barres. De quoi alimenter les bases de données reliées aux progiciels de gestion d’entrepôt et des transports. « Grâce à la lecture automatique de codes barres, les transporteurs-logisticiens repèrent les produits dont la date limite de validité s’approche », reprend William Eldin.

Un robot de patrouille autonome fabriqué en France

Distribution, ingénierie, algorithmie de robots collaboratifs, mobiles et autonomes… le groupe NGX, basé à Mérignac (33) conçoit, fabrique et distribue des robots industriels « depuis le début de nos activités. « En 2019, j’ai décidé de concevoir notre propre robot mobile d’extérieur, d’où la création de Running Brains Robotics qui a conçu le GR100, un robot patrouilleur autonome entièrement made in France qui surveille l’extérieur des sites logistiques et industriels », explique Jérôme Laplace, PDG de NGX.
Grâce à son LiDAR (caméra laser), le robot construit un modèle cartographique des lieux afin de se repérer tout seul en 3D dans son espace et éviter les obstacles. Côté l’intelligence artificielle (IA), le patrouilleur détecte les intrusions de personnes ou de véhicules, lit les plaques d’immatriculation et alerte le PC de sécurité ou le télésurveilleur. En effet, l’agent de sécurité se connectera au robot pour voir et entendre ce qu’il se passe dans la scène. Il peut aussi parler aux intrus grâce à un haut-parleur de télé-interpellation. Doté d’une caméra couleur, d’une caméra thermique et d’autres capteurs, il peut effectuer des relevés de compteurs et de mesures pour prévenir les risques, notamment les incendies. Le GR100 est loué en tant que service (Robot as a Service).

 

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