Les contrôles techniques périodiques sans défaillance est un bon indicateur de l’état du parc véhicules lourds en France. Cet « examen » porte sur 14 fonctions à l’origine de 207 points de contrôle pouvant conduire à 847 défaillances. Près de 78 % d’entre-elles sont suivies d’une contre-visite obligatoire. Sur 1 164 317 contrôles techniques périodiques (CTP) réalisés en 2023, seuls 14,9 % ne présentaient aucune défaillance, un taux en baisse par rapport à 2022 (16,1 %). Ce repli est dû, pour l’essentiel, aux véhicules lourds destinés au transport de passagers. Ceci étant, le taux de contre-visites des camions reste élevé. Hors classe ADR, pour le transport de matières dangereuses, il est de 11,58 % (+ 0,04 point) sur 576 125 CTP menés. Les poids lourds « ADR » affichent un taux de contre-visites de 10,9 % (- 0,27 point pour 24 435 CTP). À l’instar de ces derniers, l’état des remorques s’améliore, quelles que soient les marchandises transportées. Sur un total de 370 191 CTP, leur taux de contre-visites s’établit à 10,05 % (- 0,23 point).
Près de 2 % avec défaillance critique
Plus de 83 % des « CTP » réalisés l’an passé sur des véhicules lourds ont concerné des matériels motorisés et remorqués destinés au transport de fret. Tous véhicules confondus, la fonction « Equipements de freinage » est la première cause de contre-visite et, en particulier, le déséquilibre des performances du frein de service. Suivent les défauts constatés sur les « Feux, dispositifs réfléchissants et équipements électriques » avec la mauvaise orientation des feux de croisement notamment. Les autres défaillances les plus fréquentes sont liées aux fonctions suivantes : « Essieux, roues, pneus et suspensions », « Nuisances » puis « Identification du véhicule ». Pour les « Nuisances », la cause la plus courante concerne les dysfonctionnements de l’OBD. À noter qu’1,78 % des CTP ont fait l’objet d’une contre-visite pour défaillance critique (1,81 % en 2022).
Maillage national
Le contrôle technique des véhicules lourds est organisé autour de 400 centres en France (+ 1,26 %). L’an passé, 223 de ces sites appartenaient à l’un des deux réseaux agréés : Auto Bilan France, sous la marque Dekra, et Vivauto PL, sous l’enseigne Autovision PL. Les 177 autres centres sont opérés par des entreprises non rattachées à ces deux réseaux. Les 400 centres nationaux emploient 828 contrôleurs, un effectif en hausse de près de 3,4 % en 2023.