C’est dans les loges du Stade Jean Bouin du Stade français Rugby que la dernière édition du Club de l’OT s’est tenue le 7 décembre dernier. Lors de cet événement, un atelier était consacré à l’application des outils digitaux pour la gestion des flux amont et aval. Si les transporteurs présents emploient déjà les solutions numériques pour gérer leur flux, les acteurs sont plus ou moins avancés dans leur digitalisation. « Nous avons notamment adopté de logiciels numériques SaaS pour dématérialiser certains procédés, comme pour le suivi de facture, ou la lettre de voiture électronique », confie un dirigeant d’une entreprise spécialisée dans le transport de vrac et dédié. Outre la gestion dématérialisée de documents, les outils numériques servent dans la planification des tournées. « Grâce à un outil développé sur-mesure, nous parvenons à automatiser et planifier les demandes de transports récurrentes. Ainsi, nous n’avons besoin que de deux planificateurs pour gérer une centaine de conducteurs », déclare le responsable commercial d’une entreprise de transport frigorifique de produits alimentaires. Toutefois, il subsiste un risque d’adopter une solution spécifiquement dédiée à un transporteur, estime le gérant d’un spécialiste de la traction et de transport à la demande : « Si la solution développée devient obsolète au bout de quelques années, il y a un risque de devoir redévelopper une solution créant une rupture dans l’opérationnel. Il faudra se réapproprier l’outil, former le personnel, etc. ».
Garder la main sur ses données
Pour les flux en aval, les outils digitaux aident notamment au tracking des marchandises, et à optimiser le remplissage des camions lors des retours. « Nous utilisons des plateformes de bourse de fret pour ne pas repartir à vide. Mais ce n’est pas toujours possible dans un espace-temps donné », indique un directeur d’exploitation d’un expert du transport industriel. Mais certains transporteurs sont de plus en plus réticents à partager des documents ou leurs données avec certains outils de mise en relation entre chargeurs et transporteurs. « Il y a de plus en plus de plateformes qui demandent de mettre des documents légaux pour bénéficier de la prestation », insiste la gérante d’un spécialiste du transport de vrac. « La gestion de l’information et de la confidentialité des données est primordiale, car elles nous appartiennent », souligne le dirigeant d’une entreprise experte dans le transport à la demande. Avant d’ajouter : « Si le transport s’oriente toujours plus vers une numérisation des procédés, l’exploitant humain reste clé dans la valeur ajoutée. Par exemple, en cas d’imprévu, il a l’expérience et le savoir nécessaire pour décider et adopter la bonne réponse. De plus, cette valorisation de compétences constitue un moyen d’attractivité lors d’un recrutement ».
