L’Officiel des Transporteurs : Quel regard portez-vous sur l’économie du territoire ?
Pierre Cottenceau : Globalement, l’économie régionale connaît une tendance baissière. Le climat conjoncturel se dégrade. Cela touche tous les secteurs, particulièrement celui du BTP.
Et dans le TRM ?
P.C. : Dans la continuité de 2021 et 2022, nous avons connu une forte demande de transport jusqu’à cet été. Mais, depuis la rentrée, nous observons un ralentissement qui concerne le transport spécifique. Le transport des matériaux de construction est particulièrement concerné. Mais cela touche aussi le e-commerce. Dans ce secteur, les livraisons sont en recul.
Par conséquent, quelle est l’ambiance chez les transporteurs de la région ?
P.C. : Ils doivent composer avec la conjoncture actuelle et essayent de rebondir en allant chercher, par exemple, des marchés complémentaires, notamment sur des secteurs de niche.
Est-ce votre cas ?
P.C. : Nous sommes également impactés avec des volumes de chiffre d’affaires en baisse de 10% chez certains clients. Pour pallier cet affaiblissement de l’activité, nous misons sur la logistique, une activité que nous avons lancée depuis 2018. Aujourd’hui, nous comptabilisons 60 000 m2 de surface dédiée au stockage intérieur et 40 000 m2 au stockage extérieur. Cette activité pèse 2,5 millions d’euros dans notre chiffre d’affaires.
Comment appréhendez-vous 2024 ?
P.C. : L’année 2024 s’annonce compliquée. Il faudra être vigilant sur les différents appels d’offre, les différentes charges et dépenses... Et se poser les bonnes questions pour traverser cette période économique difficile. C’est le ressenti de nombreux confrères.
Comment jugez-vous les infrastructures routières dans la région ?
P.C. : La région des Pays de la Loire n’est pas délaissée en la matière. Le territoire est très bien desservi et les axes routiers, notamment les autoroutes, sont de bonne qualité. Les routes ne sont pas barrées. Nul besoin de faire un décroché pour faire 50 à 60 kilomètres pour aller d’un point A à un point B.
Quels sont les axes que vous jugez problématiques ?
P.C. : Il n’y en a pas. Les seules difficultés que nous rencontrons sont liées aux grandes agglomérations où la circulation est plus dense, comme aux abords de Nantes. Il suffit d’anticiper les départs le matin pour éviter les heures critiques et retarder les livraisons.