Le 21 février, la Commission des Transports et du tourisme (TRAN) du Parlement européen a proposé plusieurs propositions pragmatiques pour lutter contre la pénurie de conducteurs routiers et le chômage des jeunes. Elle a précisé des projets de texte à adopter dans le cadre de la révision de la directive sur le permis de conduire. D’une part, elle préconise de confirmer l’âge minimal pour être conducteur professionnel de camions à 18 ans, que ce soit pour des opérations sur le plan national et international. En outre, la TRAN propose que l’âge minimum pour exercer en tant que conducteur d’autocar soit fixé à 21 ans. Enfin, elle recommande l’accès aux jeunes diplômés dès 17 ans à la formation de conducteur professionnel dispensée par un ancien chauffeur.
Attirer des jeunes pour pallier la pénurie
Soucieuse de lutter contre le cliché du jeune conducteur professionnel dangereux sur les routes, l’IRU appelle les parlementaires à soutenir le projet de texte de la TRAN qui sera examinée le 27 février prochain en session plénière. L’organisation internationale du transport routier estime que « la version révisée de la directive proposée par TRAN fournit des solutions efficaces pour attirer une main-d'œuvre nouvelle et sûre, y compris des jeunes, vers la profession de conducteur ». « Les jeunes conducteurs professionnels et les jeunes conducteurs ne sont pas la même chose. Les conducteurs professionnels conduisent pour gagner leur vie. Ils sont pleinement motivés et formés pendant des centaines d'heures pour conduire prudemment afin de conserver leur gagne-pain », insiste Raluca Marian, représentante de l’IRU à Bruxelles. Selon l’IRU, il manquerait actuellement plus de 500 000 conducteurs de poids lourds dans l’Union Européenne. Une situation accentuée « par le nombre élevé de conducteurs partant à la retraite chaque année et le faible nombre de nouveaux conducteurs entrant dans la profession ».