Le 19 avril, l’organisation internationale du transport routier (IRU) et la fédération des travailleurs du transport européen (ETF) se sont adressées au Commissaire européen à l’emploi et aux droits sociaux Nicolas Schmit. Les deux instances réclament un cadre réglementaire amélioré pour les conducteurs issus de pays tiers travaillant au sein d’entreprises de l’Union européenne. « Cette déclaration commune des partenaires sociaux européens du transport routier représente une étape importante dans nos efforts de collaboration pour relever les défis, notamment la pénurie de conducteurs, auxquels est confronté le secteur du transport routier, tout en mettant l'accent sur l'ouverture et l'attractivité de la profession pour tous », indique Raluca Marian, représentante de l’IRU à Bruxelles. « La déclaration commune de l'ETF et de l'IRU constitue une étape importante dans la lutte contre les pénuries de main-d'œuvre et de compétences dans le secteur du transport routier. Elle témoigne de l'engagement des partenaires sociaux sectoriels européens à prendre des mesures pour améliorer les conditions de travail des conducteurs extracommunautaires », réagit Nicolas Schmit.
Reconnaître les qualifications
Dans le détail, les deux partenaires souhaitent une reconnaissance des qualifications des conducteurs issus de pays tiers dans le cadre de la législation continentale. Pour ce faire, l’IRU et l’ETF invitent la Commission européenne à prendre plusieurs mesures. Parmi celles-ci, les deux organisations réclament la définition d’une méthodologie et d’un outil pour faciliter le calcul des rémunérations au sein des États membres. En outre, elles préconisent également l’harmonisation de la formation et des exigences en matière de qualification professionnelle pour les conducteurs issus de pays tiers. L’IRU et l’ETF invitent les États membres à travailler avec les partenaires sociaux pour une meilleure intégration sur le marché européen de ces conducteurs.