Crise agricole : le TRM espagnol pris dans la nasse

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Mouvement agricole Espagne

Les transporteurs espagnols ont été atteints par les blocages des agriculteurs sur les axes routiers.

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La paralysie des camions espagnols due aux blocages des grands axes autoroutiers, les agressions et les destructions de marchandises provoquent une colère noire dans le TRM espagnol. Aux pertes économiques s’ajoutent désormais les incertitudes relatives à l’indemnisation des dommages.

Entre 10 et 12 millions d’euros par jour : telle est l’estimation des pertes subies par les transporteurs espagnols, selon les organisations professionnelles d’outre-Pyrénées. Chaque jour 10 000 camions du pays voisin traversent la frontière franco-espagnole pour livrer des marchandises, pour moitié en France, et pour le reste dans d’autres pays européens. Depuis le 20 janvier, les transporteurs espagnols mais aussi les chargeurs et leurs clients subissent les conséquences des protestations des agriculteurs français.

Le transport alimentaire touché

Cette crise affecte particulièrement les transporteurs de produits périssables (fruits et légumes). Le mois de janvier est un moment fort des exportations de la campagne 2023/2024. FROET, l’association des transporteurs de la région de Murcie, une des principales régions productrices de fruits et de légumes, estime que 60 % des 10 000 camions frigorifiques de ce territoire sont concernés. « Rien qu'avec le retard, les dégâts sont énormes car la marchandise est très périssable et le destinataire peut refuser de la payer si la date n'est pas correcte ou si la chaîne alimentaire concernée a trouvé un substitut » affirme Ramón Valdivia, vice-président exécutif d’Astic, l’association qui rassemble les entreprises qui travaillent à l’international. Cette organisation a recommandé à ses adhérents, le 29 janvier, d’annuler l’envoi de camions vers la France « tant que la situation ne se sera pas améliorée ».

Quid du dédommagement?

Reste la question épineuse de l’indemnisation des dommages subis. Si une procédure existe pour dédommager les propriétaires de la marchandise concernée, il est beaucoup plus difficile d’obtenir une indemnisation pour les dégâts causés par les piquets qui bloquent les camions. « Les entreprises de transport espagnoles doivent accumuler le plus grand nombre de preuves possible (vidéos et photos des piquets attaquant leur camion), des informations de la presse locale, régionale ou nationale, où leur entreprise apparaît, et des informations du GPS du camion et de la carte tachygraphique afin de prouver que le camion a été retenu » explique Ramón Valdivia. Les demandes doivent être déposées auprès de la préfecture compétente selon la commune de France où les camions ont été bloqués.

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