Le 19 avril, c’est au sein de l’Auditorium de l’Hôtel de ville de Paris que l’OTRE Île-de-France a tenu sa traditionnelle journée professionnelle annuelle. À l’issue de son Assemblée générale, l’organisation a réuni des intervenants autour de deux tables rondes pour évoquer l’avenir du transport routier francilien. La première session concernait le déploiement de la ZFE du Grand Paris. Et l’ensemble des intervenants s’accordent à dire qu’il s’agit d’une initiative complexe. « Les autorités déterminent les règles et les périmètres, mais ce sont les usagers de banlieue qui sont impactés en premier. Il y a eu peu de consultations concernant les critères », déplore François Durovray, président du Conseil départemental de l’Essonne et de la Commission Mobilités de l’ADF.
Accompagner les acteurs sur les ZFE
Pour l’élu, il est préférable de prendre les choses à l’endroit « car la ZFE doit être le résultat d’un processus, et non un préalable ». « Avant d’établir la réglementation, il faut tout d’abord déployer des alternatives et des aides pour accompagner les entreprises », ajoute François Durovray. Un avis partagé par Jean-Michel Zulesi, président de la Commission du Développement durable de l’Assemblée : « La question réside aussi dans le “Comment accompagner ?“, sachant qu’il faut cibler les aides en fonction des usages et de l’aménagement du territoire. D’autant plus, lorsqu’il y a un manque d’harmonisation au niveau du calendrier qui met en difficulté les acteurs ». Pour mieux informer les professionnels, le programme Interlud a mis au point son site ZFE.Green. « Cet outil, disponible gratuitement sur téléphone ou ordinateur, s’appuie sur la base nationale des arrêtés liés aux ZFE et de la liste des dérogations accordées par les collectivités territoriales », explique Jean-Philippe Elie, chef de projet numérique et développement services aux entreprises sur le programme Interlud. Pour aller plus loin, le programme envisage de travailler sur une application d’intérêt général, recensant les aides à l’achat de véhicules propres.
Un héritage à venir après les JOP 2024 ?
Une deuxième table ronde a été organisée pour évoquer le défi et les opportunités des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 (JOP 2024). « Cet événement constitue un défi monumental, mais la ville est armée pour surmonter les difficultés sans obstacle majeur », indique Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la Mairie de Paris. Avant d’ajouter : « Il faudra faire en sorte que les activités économiques de proximité soient le moins perturbées possibles». Un avis partagé par Bernard Cohen-Hadad, président de la Confédération des PME d’Île-de-France : « Les JOP 2024 se sont pas une période normale, il y aura forcément des perturbations pour les livraisons et la circulation entre les sites. L’idée est de limiter les dégâts sans avoir de projection précises des zones d’entrées/sorties, des zones noires ». Mais selon Jean-Marc Genestier, vice-président de la Métropole du Grand Paris, cet événement constitue une opportunité de changer durablement les flux logistiques. « On pourrait profiter des interdictions de circulations pour repenser les flux logistiques en vue de diminuer l’impact carbone par exemple dans les villes », explique-t-il.