En collaboration avec le cabinet BDO Advisory, la Fédération française de la carrosserie (FFC) a dévoilé sa traditionnelle étude sur les perspectives des marchés des Véhicules industriels et Carrosseries. Selon ces travaux, malgré un contexte économique incertaine à cause de l’inflation énergétique, le marché devrait toutefois repartir à la hausse en Europe.
Un rebond en Europe
Les travaux prévoient une détente progressive avec un « rééquilibrage offre/demande en véhicules moteurs » en 2023 et une poursuite de croissance en 2024 sur l’Europe. Sur la région Europe de l’Ouest (UE14, Royaume-Uni, Suisse et Norvège), l’étude prévoit une hausse en 2023 de 10 % d’immatriculations de véhicules utilitaires légers (VUL) de moins de 3,5 tonnes (soit 1 618 unités), et de 4 % pour les porteurs et tracteurs (284 véhicules) par rapport à l’année 2022. Quant aux remorques et semi-remorques (R&SR), les immatriculations pourraient s’établir à 160 unités en 2023 (-5 % par rapport à l’année précédente). Une tendance portée notamment par la progression des motorisations alternatives sur les VUL à batteries et hybrides.
Pour 2024, l’étude prévoit un nombre d’immatriculations de 1 751 pour les VUL (+8 %), de 284 pour les porteurs et tracteurs (+5 %), et de 166 R&SR (+ 4 %). Quant à l’Europe de l’Est (pays ayant accédé à l’UE entre 2004 et 2012), la tendance est semblable en 2023 avec +12 % d’immatriculations de VUL < 3,5 t (157 unités), + 3 % de porteurs/tracteurs (81 véhicules) et une croissance nulle pour les semi-remorques et remorques. En 2024, le nombre de VI immatriculés serait en progression : +10 % sur les VUL, + 6 % sur les porteurs/tracteurs et +6 % sur les R&SR.
Marché perturbé en France
En France, les immatriculations de VUL neufs de moins de 5,1 t devraient se rétablir, avec une progression de +7 % (373 unités) en 2023 et + 10 % (410 véhicules) en 2024. Le nombre de porteurs immatriculés devrait s’établir à 19 en 2023 (+3 % en glissement annuel) et 20 l’année suivante (+6 %). Les immatriculations de tracteurs devraient s’accroître de 2 % en 2023 (26 tracteurs) et 5 % en 2024 (27 véhicules). Quant aux R&SR, le marché devrait rester stable avec 46 unités sur les deux prochaines années (-1 % en 2023 et +2 % en 2024). En matière de motorisation, bien que le diesel recule, il reste majoritaire au sein des véhicules industriels (90 %). Toutefois, l’étude note que « les motorisations alternatives ayant progressé le plus sensiblement sont les BEV en VUL carrossés, le GNV en porteurs et le B100 en tracteurs ».