Au cours d’une conférence tenue le 30 mars sur la SITL, l’OTRE et le groupe GRDF ont officialisé la publication d’un livre blanc portant le rétrofit bioGNV. Dans ce document, les deux partenaires présentent un point complet de la filière, et les mesures à déployer pour favoriser cette technologie de rétrofit pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées à la mobilité.
Des projections sur huit ans
En prenant trois cas d’usage parmi lesquels les VUL et les poids lourds frigorifiques, le livre blanc dévoilé les bénéfices environnementaux d’une conversion d’un moteur diesel au biogaz. En considérant le rétrofit de 600 000 véhicules (sur un parc considéré de 6,3 millions de véhicules), il serait possible de diminuer les émissions de 22,9 millions de tonnes de CO2 sur les huit prochaines années. En ce qui concerne les poids lourds (frigorifique et travaux publics), le document projette la conversion au bioGNV de 8 000 camions sur un parc de 80 000 véhicules. Ce qui permettrait d’éviter l’émission de 2,12 Mt CO2 sur huit ans.
Une série de recommandations
Le livre blanc issu des travaux conjoints de l’OTRE et de GRDF préconise une série de mesures pour favoriser le rétrofit au biogaz de la mobilité lourde. Parmi les principales initiatives conseillées, il indique la nécessité de consolider le cadre réglementaire par la parution d’un arrêté national et/ou la révision du règlement UN/ECE R115 sur l’homologation du gaz comme énergie de propulsion pour la mobilité routière. De plus, ce livre incite à ce que le bioGNV soit reconnu dans les textes réglementaires comme un moyen de décarbonation des transports. Pour contribuer à la visibilité, le document recommande la création d’un label rétrofit. L’OTRE et GRDF souhaitent également que la commande publique soit mobilisée afin d'encourager le recours à des véhicules rétrofités. Enfin, le livre blanc préconise l’élargissement d’un soutien financier et d’un accompagnement au rétrofit bioGNV à l’instar de la conversion à l’électrique et à l’hydrogène.