Ecotaxe, périph à 50km/h, voie de covoiturage : François Durovray prend position

Crédit photo Gwenaëlle Ily / L'Officiel des transporteurs
A J+1 de sa passation à l'Elysée, on peut dire que François Durovray, le nouveau ministre des Transports, veut imposer sa marque. Dès la première journée, il balaie déjà plusieurs sujets polémiques sur lesquels les transporteurs l'attendent : périphérique à 50km/h, écotaxe...

C'est probablement LA déclaration qui va mettre le feu aux poudres : interrogé sur TF1, le nouveau ministre des Transports François Durovray n’a pas exclu de reprendre le projet d’écotaxe sur les poids lourds abandonné il y a plus de dix ans. L'Union TLF a réagit au quart de tour avec la diffusion d'un communiqué : celle-ci « appelle à tout faire pour éviter de revivre un fiasco qui a coûté plusieurs milliards d’euros au contribuable, et généré des mouvements de rejet massifs (bonnets rouges). Dans un contexte de grandes difficultés économiques des transporteurs, avec une vague de défaillances inédite depuis les années 1990, ce nouvel impôt viendrait à nouveau grever la compétitivité du pavillon français et mettre directement en péril de nombreuses TPE-PME de notre secteur. »

Actuellement, plusieurs projets d'écotaxes régionales sont sur la table, en Alsace et dans la région Grand Est. Les syndicats professionnels y sont fermement opposés. Florence Berthelot, déléguée générale de la FNTR, rappelait dans nos colonnes dès la nomination du nouveau ministre qu'elle lui rappelerait son opposition à ces écotaxes.

« Pas convaincu » par le périphérique à 50km/h

À son arrivée, le nouveau ministre des Transports François Durovray avait déjà quelques dossiers en souffrance sur son bureau dont, « tout en haut de la pile », celui de l’abaissement de la vitesse maximale sur le périphérique à 50km/h contre 70km/h. La mesure, annoncée par la maire de Paris Anne Hidalgo au lendemain des JOP, avait provoqué de nombreux remous.

Dans sa première interview en tant que ministre, accordée au Parisien, François Durovray indique : « La préoccupation de réduction du bruit et de la pollution est tout à fait légitime… mais je ne suis pas convaincu. Les études montrent que ce n’est pas forcément la bonne façon d’y parvenir. En tout état de cause, je pense que ce n’est pas une décision que la maire de Paris peut prendre seule. » Il ajoute ensuite : « Il faut aussi, sans doute, travailler sur les questions d’offres de transport alternatives. Cela ne sert à rien de restreindre la circulation s’il n’y a pas d’alternatives. Paris a une responsabilité qui va bien au-delà de ses frontières »

Une rencontre avec le préfet de police de Paris

Également interrogé sur le projet de la maire de Paris de faire une voie réservée au covoiturage sur le périphérique parisien, le ministre a indiqué être d’accord sur le principe de « mettre plus de personnes dans moins de véhicules » et de « faire des voies réservées ». « Mais, encore une fois, l’offre n’est pas tout à fait mature sur le périphérique. Il faut que l’on voie comment nous travaillons avec la région, avec Île-deFrance Mobilités et la Ville de Paris sur ce sujet. »

Le ministre, par ailleurs président du conseil départemental de l’Essonne, a précisé qu’une rencontre était prévue sur ces sujets avec le préfet de police de Paris.

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