Eurovignette : L’IRU déplore l'extension aux remorques proposée par la Commission

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Péage Camion

La directive Eurovignette pourrait augmenter les coûts d'exploitation des poids lourds.

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L’IRU a réagi à la proposition de la Commission européenne d’inclure les remorques et semi-remorques à la directive Eurovignette. Selon l’organisation, les véhicules Euro 6 pourraient en faire les frais.

Une directive Eurovignette qui manque d’ambition. Telle est la réaction de l’organisation internationale du transport routier (IRU) aux récentes propositions de la Commission européenne sur le calendrier de transposition du texte par les États membres. Si elle avait bien accueilli l’obligation de transposition des nouvelles règles pour les véhicules moteurs (avant le 25 mars 2024), ce n’est pas la même réaction concernant les semi-remorques et remorques, où la Commission envisage une application par les États membres qu’à partir du 1er juillet 2030.

Pour l’IRU, cette échéance est trop lointaine, comme le déclare Raluca Marian, directrice du plaidoyer de l’IRU à l'UE : « Le secteur du transport routier avaient des attentes plus élevées concernant la proposition. L'IRU ne peut se réjouir d'une telle extension de la directive Eurovignette que si les États membres sont obligés de l'appliquer à partir de la même date que le système pour les véhicules à moteur ».

Délétère pour les tracteurs Euro 6 ?

L’IRU indique qu’en l’état actuel du texte, la directive Eurovignette, adoptée en 2022, « risque déjà d'augmenter sérieusement les redevances d'utilisation et les coûts externes pour les poids lourds ». Les changements proposés par la Commission multiplierait la charge administrative pour les conducteurs et les opérateurs, pour signaler les combinaisons de véhicules (tracteur et remorque) auprès des fournisseurs de péages. Enfin, la modification de ce texte pourrait signifier que « de nombreux véhicules Euro 6, actuellement considérés comme la technologie la plus propre dans l'Eurovignette, se retrouveront dans des catégories beaucoup moins favorables en 2024 ». Une vision que Raluca Marian explicite : « Les combinaisons de véhicules pourraient se retrouver dans une catégorie de tarification plus favorable, en vertu de l'efficacité énergétique de la remorque, ce qui permettrait de sauver les véhicules qui pourraient être déclassés par l'introduction de la variation des redevances en fonction du taux de CO₂. L'obligation de l'appliquer ne peut pas attendre le 1er juillet 2030 ».

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