La facture du passage à Euro 7 sera salée. L’Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA) base cette conclusion sur une étude publiée par Frontier Economics. Celle-ci estime que les coûts imposés par cette nouvelle norme augmentera le prix de fabrication des véhicules légers et des VUL de 2 000 €, et à près de 12 000 € pour les camions et bus diesel. « Ces chiffres sont 4 à 10 fois supérieurs aux estimations de la Commission dans son analyse d'impact Euro 7 (180 à 450 € pour les voitures et les camionnettes, et 2 800 € pour les camions et les bus) », alerte l’ACEA dans un communiqué publié le 23 mai.
Pas de prise en compte de la consommation
Ces estimations ne comprennent que les coûts directs de fabrication, principalement pour les équipements et les investissements. Sans compter une augmentation de la consommation, dénoncée par l’ACEA. « L'industrie automobile européenne s'est engagée à réduire davantage les émissions au profit du climat, de l'environnement et de la santé. Cependant, la proposition Euro 7 n'est tout simplement pas la bonne façon de procéder, car elle aurait un impact environnemental extrêmement faible à un coût extrêmement élevé. De plus grands avantages pour l'environnement et la santé seront obtenus grâce à la transition vers l'électrification, tout en remplaçant les véhicules plus anciens sur les routes de l'UE par des modèles Euro 6 très efficaces », indique Sigrid de Vries, directrice générale de l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA).