Le 5 mars, une étude conjoncturelle sur le TRM en Belgique a été dévoilée par le Comité national routier (CNR). Se basant sur des données datant entre 2021 et 2022, elle fait état de l’évolution de l’activité et des coûts des entreprises de transport de fret routier. « Grâce à sa centralité et aux ports d’Anvers (Belgique) et de Rotterdam (Pays-Bas), le pays est une plaque tournante du transport international de marchandises en provenance et à destination de l’Union européenne. L’activité du pavillon belge est toutefois principalement tournée vers le national, représentant près de 66 % de son activité totale », rappelle le CNR.
Le TRM belge tourné vers le national
Affichant un chiffre d’affaires annuel de 11,2 Mds €, le pavillon belge du TRM dénombrait 8 056 entreprises et 52 363 salariés en 2020. Pour son activité, il s’appuie sur un parc de 53 814 tracteurs et 945 132 porteurs selon les derniers chiffres datant de 2021.
Selon des données de 2022, le TRM sous pavillon belge totalise 273 307 tonnes de marchandises transportées et 33 480 millions de tonnes-kilomètres réalisées. Le TRM est majoritairement tourné vers le national (à 65,9 %, 22 052 millions de t-km). L’activité internationale constitue 34,1 % du TRM en Belgique, dont 3,8 % en cabotage (1 260 Mt-km). Entre 2013 et 2022, l’activité totale du pavillon belge reste globalement stable, avec un taux de croissance annuel moyen de près de 0,23 %. La baisse de l’activité internationale (-2,09 % par an) a été compensée par la hausse de l’activité nationale (+1,68 % par an).
Selon les travaux du CNR, le kilométrage annuel des véhicules est en hausse, 121 900 km contre 117 000 km en 2017. Une tendance haussière s'explique par les marchés des entreprises étudiées en 2021 qui sont différents et plus éloignés qu'en 2017, comme l'Espagne, l'Italie ou le Royaume-Uni.
Des coûts à la hausse
À l’instar de la France, les coûts liés au TRM ont augmenté, en particulier sur le poste du conducteur. Avec les différentes augmentations des minimas conventionnels entre 2017 et 2021, le coût conducteur a progressé de 1,6 %, passant de 56 284 € à 57 168 €. « Le taux recomposé des cotisations sociales (total employeur et salarié) en équivalant assiette 100 % s'élève à 74,66 %, soit le taux le plus élevé de l'Union européenne », indique le CNR. À noter que d’autres postes ont également connu un essor : les péages (+51 %), les assurances véhicule (+45 %) ou encore le coût de détention du véhicule (+21,5 %).
Selon le CNR, le coût complet d’un poids lourd belge (pour le transport international) s’établit à 1,26 €/km. Le prix de revient d’un camion de 40 tonnes en longue distance a donc progressé de +6,5 % entre 2017 et 2021. Un prix qui pourrait bien s’être accentuée avec le contexte inflationniste des deux dernières années. Confirmation à la prochaine étude conjoncturelle du CNR sur le pavillon belge…
