L’eurométropole de Strasbourg a lancé au printemps l’appel à projets Start-ZFE. Doté d’un budget de 300 000 €, il a pour objectif, indique-t-on dans la collectivité, de « soutenir les initiatives innovantes pour diminuer l’impact environnemental des activités professionnelles », soit qu’elles « mettent en œuvre une mobilité et une logistique innovantes », telles que des livraisons propres ou de la mutualisation du stockage, soit qu’elles « adoptent des solutions et projets de transition, de type rétrofit ou véhicule électrique… », entre autres. À l’Eurométropole, on indique que la nouvelle aide complète celles qui « accompagnent les entreprises dans le cadre du déploiement de la ZFE-m » et que « les projets soumis ne doivent pas être couverts par les aides à la conversion automobile, deux ou trois roues électriques ou rétrofit ». Pour Michel Chalot, président de la FNTR-Alsace, « le budget de 300 000 euros n’est pas assez élevé pour faire bouger les lignes pour les transporteurs… Je pense que cette aide s’adresse surtout à des start-up qui créent des outils informatiques ou des livraisons en vélo-cargo ».
Le transporteur, dont le siège se situe à Strasbourg, a pour sa part obtenu une aide de 15 000 euros par véhicule pour les quatre porteurs au gaz qu’il a achetés cette année, après deux l’an dernier. « Cela ne représente que 10 % des 150 000 euros engagés pour l’achat de chaque véhicule, et nous n’avons pas obtenu d’aide de la Région pour des questions de délais, précise-t-il. Ce sont souvent des annonces de façades… Au final, il faudra aussi que les donneurs d’ordre acceptent de payer le coût des flux, en fonction du lieu où on les livre. »
