Le guichet d’aide à l’acquisition de poids lourds électriques réservé aux petites et moyennes entreprises (PME), ouvert entre le 12 juin et le 19 août 2024, a permis de soutenir l’acquisition ou la location de 248 poids lourds. Le montant total des aides accordées s’élève à 19 M€ et concerne 85 véhicules porteurs et 163 tracteurs routiers. Ce guichet d’aide fait partie du programme de certificats d’économie d’énergie « E-TRANS » de l’État, porté par l’Ademe. D’une enveloppe globale de 130 M€, il vise l’accompagnement financier des acteurs professionnels du transport routier et de certaines collectivités territoriales pour électrifier leur flotte de véhicules lourds. L’autre appel à projet concerne toutes les entreprises et les collectivités territoriales, pour l’acquisition, le rétrofit ou la location de poids lourds, autobus, autocars et navettes urbaines, électriques.
La seconde partie du projet permettait de soumettre les projets jusqu’au 7 octobre 2024, en quatre lots : 57,10 M€ pour les poids lourds de type porteur 100 % électriques à batterie (catégories N2 et N3) ; 38,10 M€ pour les poids lourds de type tracteur 100 % électriques à batterie (catégories N3) ; 10 M€ pour les autobus 100 % électriques à batterie (catégories M2 et M3) et navettes urbaines 100 % électriques, pour les autorités organisatrices de la mobilité de moins de 400 000 habitants ; 5 M€ pour les autocars 100 % électriques à batterie (catégories M2 et M3). Selon les révélations du média Contexte, Matignon aurait demandé au Ministère de la transition écologique de baisser de 500 millions d’euros le budget de l’agence de la transition écologique de l’État. Dans la lettre plafond adressée au Ministère de la transition écologique que Contexte a pu consulter, il est en effet question d’une « enveloppe d’engagements […] dans la limite de 900 millions d’euros sur son budget incitatif 2025 ». Le média rappelle qu’en 2024, le budget de l’Ademe s’élevait à 1,373 milliard d’euros. L’Ademe refuse pour l’heure de confirmer ou de commenter officiellement cette information concernant une possible baisse de son budget, dans l’attente de la nomination d’un nouveau gouvernement. En attendant de savoir si le futur gouvernement décidera de suivre cette orientation budgétaire – qui représenterait une baisse de budget de 35 % – la perspective inquiète les acteurs du TRM. C’est notamment le cas des acteurs du transport, qui craignent que les aides mobilisables par les transporteurs pour la décarbonation de leur flotte disparaissent, purement et simplement. Cette éventualité apporterait assurément un fort coup de frein à la transition énergétique, en particulier dans le cas des conversions à l’électrique. En effet, un camion électrique coûte trois à trois fois et demie plus cher qu’un camion classique au diesel.