Le transport maritime intègre à son tour les impératifs de réduction de gaz à effet de serre avec, pour la première fois, un engagement à l'échelle internationale dans le cadre de l'OMI. L'accord signé le 13 avril par les membres de l'organisation prévoit "une réduction des émissions des navires d'au moins 50% par rapport au niveau de 2008", tout en appelant à "poursuivre les efforts vers une décarbonation totale".
Concernant plus particulièrement les émissions de CO2, l'accord vise une diminution d'au moins 40% d'ici 2030 et la mobilisation de tous les efforts pour atteindre -70% d'ici 2050.
Dans la droite lignes des accords de Paris
Le ministre de l'Écologie, Nicolas Hulot, et la ministre des Transports, Élisabeth Borne, ont salué dans un communiqué conjoint cette stratégie qui s'inscrit dans la droite ligne des objectifs de l'accord de Paris en matière de réchauffement climatique. "Le transport international représente actuellement 2% à 3% des émissions d'origine anthropique de CO2 au niveau mondial. Si rien n'avait été entrepris, ses émissions auraient pu augmenter de 50% à 250% d'ici 2050", rappelle le communiqué.
Vers des mesures juridiquement contraignantes
Le ministère insiste néanmoins sur la nécessité "d'élaborer au plus vite les mesures juridiquement contraignantes indispensables à l'atteinte de ces objectifs". Selon Nicolas Hulot, d'ici une quinzaine d'années, "tous les nouveaux navires devront être zéro émission ou presque, ce qui marque une vraie rupture".
La Commission européenne, qui s'est également félicitée de cet accord intervenu à l'OMI, estime également que "les mesures à prendre à court terme doivent être rapidement adoptées, et déployées avant 2023. Elle invite également les parties prenantes à démarrer au plus vite la préparation des mesures de long terme.