"Sur le plan des liaisons de transport entre l’Irlande et le continent, le retrait du Royaume-Uni de l’Union aura des incidences notables sur elle. Il est dès lors nécessaire de revoir le tracé du corridor mer du Nord- Méditerranée afin d’éviter qu’il ne soit scindé en deux parties distinctes, ce qui aurait pour effet de couper l’Irlande de la partie continentale de l’UE", explique la Commission européenne dans la proposition de révision qu’elle vient d’adopter.
Une proposition au sein de laquelle le tracé ajouterait de nouvelles liaisons entre Dublin et Cork, ports irlandais du réseau central, et les ports belges Zeebrugge et Anvers ainsi que néerlandais Rotterdam.
Calais et Dunkerque, les grands absents
Bien sûr, l’absence des ports français sur l’hypothèse retenue n’a pas manqué de faire réagir les élus, notamment Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France, qui estime dans un tweet que "la commission européenne doit revoir sa copie et le Gouvernement réagir !"
Dans la foulée la ministre des Transports, Élisabeth Borne, a adressé un courrier à ce sujet à Violetta Bulc, commissaire européenne aux transports, qui lui a répondu que "seuls les ports du réseau central faisant déjà partie de ce corridor pouvaient être considérés."
Comme le prévoit la législation européenne, à défaut d’accord de retrait, le Royaume-Uni sortira officiellement de l’UE le 30 mars 2019. De leurs côtés, les corridors prévus das le cadre du réseau transeuropéen de transport (RTE-T) prévoit un achèvement du réseau central en 2030 et du réseau global en 2050.