Niveau record des exportations de brut russe via l'Arctique

Article réservé aux abonnés

Les flux en provenance des ports russes de l'Arctique et de la Baltique vers la Chine ont totalisé 10,4 millions de barils au cours de la saison estivale 2023 contre 484 000 barils l'an dernier. Les acheteurs chinois sont de toute évidence friands du pétrole boudé par les raffineurs occidentaux.

Les exportations de brut russe vers la Chine via le raccourci de la route maritime arctique ont atteint un niveau record en 2023 d'après les données de suivi relevées par S&P Global Commodities at Sea. Ces dernières confirment le virage amorcé vers l'Est – Chine et Inde –, où le pays de Vladimir Poutine a trouvé des relais de croissance à son pétrole boudé par les raffineurs occidentaux.

Le passage par l'Arctique réduit la distance d'un tiers pour les expéditions russes de la Baltique vers le nord de la Chine et de 45 % pour celles à partir des terminaux près de Mourmansk (50 jours en moyenne depuis les deux ports par la route traditionnelle du sud).

10,4 millions de barils au cours de la saison estivale

Les flux en provenance des ports russes de l'Arctique et de la Baltique (Ust Luga et et Primorsk notamment) vers la Chine ont totalisé 10,4 millions de barils au cours de la saison estivale 2023 (la banquise arctique se retirant), expédiés en 13 cargaisons. L'an dernier, une unique expédition de 484 000 barils avait été enregistrée.

80 millions de barils

Si les transits sur la route maritime du Nord (RMN), où les navires voyagent vers l'est depuis la mer de Barents à travers le détroit de Béring, ont fait un bond en avant, ils représentent toutefois une faible part des 80 millions de barils expédiés des ports russes vers la Chine cette année et une fraction du million de barils par jour de brut russe transporté vers la Chine, principalement via le canal de Suez.

Près de la moitié des volumes étaient constitués du brut de référence, l'Oural, moyennement acide, destiné à l'exportation, le reste étant constitué du brut russe plus léger de Novy Port provenant du gisement de Novoportovskoye et du Varandey, chargé près du port arctique russe de Mourmansk.

Capacité limitée des brise-glaces

A ce stade, la Russie est entravée dans ses développements par sa capacité technique, le passage par la RMN nécessitant une escorte par des brise-glaces.

Or, la Russie dispose de trois brise-glaces nucléaires, d'un porte-conteneurs brise-glace à propulsion nucléaire et d'autres brise-glaces en réparation, selon le géant nucléaire du pays et opérateur des navires Rosatom.

Construction de 50 brise-glaces

En juin, la Russie a annoncé son intention de construire, au cours des 13 prochaines années, plus de 50 brise-glaces et navires de classe glace, des ports et des terminaux afin de développer la navigation par cet itinéraire alternatif au canal de Suez. Un investissement estimé à 22 Md€.

En 2024, Rosneft devrait mettre en service son méga projet pétrolier Vostok et prévoit d'exporter environ 30 Mt de brut par an dès 2024 pour atteindre progressivement 100 Mt d'ici 2030. Une source de flux pour la Route maritime du Nord.

La rédaction

 

 

 

Trafic et lignes

Shipping

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15