Taux de fret : un début de normalisation ?

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Après deux années de course folle, quelques mois de descente en piqué, les taux de fret semblent se poser. Ils n’ont que marginalement baissé la semaine dernière avec quelques reprises, selon les routes.

Début de normalisation ? Les taux de fret semblent se stabiliser. Le World Container Index (WCI) de Drewry est resté relativement stable la semaine dernière, à 2 132,49 $ par conteneur de 40 pieds. Une baisse marginale de 0,1 % mais toujours en décalage de 78 % par rapport à la même semaine de l'année dernière. Il est aussi inférieur de 21 % (de 561 $) à la moyenne décennale de 2 695 $ mais reste supérieur de 50 % aux taux moyens de 2019 (avant la pandémie) de 1 420 $.

Les taux de fret depuis Shanghai vers Los Angeles ont même gagné 7 % ou 128 $ à 2 092 $ par conteneurs de 40 pieds (FEU). Ils ont également légèrement augmenté de 1 %, à 1 888 $, par boîte de 40 pieds. Cependant, c’est au tour de New York de vivre en décalage ce les autres destinations ont acté : ils dévissent de de 5 %, soit 176 $ mais se maintiennent toujours à des tarifs bien supérieurs aux autres routes, à 3 612 $/FEU.

Vers la Méditerranée, une route qui était sanctuarisée (en comparaison des autres), les prix sont également à la baisse, de 4 %, soit 105 $, pour atteindre 2 821 $/FEU.

Baisse de 226 $

Sur le transatlantique, entre Rotterdam et New York, ils ont baissé de 226 $, pour atteindre 6 363 $/FEU. Drewry prévoit de légères réductions des taux d'une semaine sur l'autre au cours des prochaines semaines.

De façon plus générale, le fret maritime semble vouloir se normaliser. Selon la plateforme de marché de fret en ligne Freightos, qui suit plus précisément les lignes entre Asie et le continent nord-américain, la normalisation des volumes d'importation et le désengorgement des ports américains qui en découle sont les principaux facteurs qui contribuent à la stabilité des taux de conteneurs.

« L'accumulation des stocks et le ralentissement d'une partie de la demande des consommateurs américains au cours du second semestre de 2022 ont pratiquement éliminé la mini-poussée des volumes et des taux spot généralement observée avant le Nouvel An lunaire, indique Judah Levine, responsable de la recherche chez Freightos. Cette différence peut également expliquer pourquoi les taux Asie-côte ouest-américaine sont inférieurs de 11 % à ceux de janvier 2020, lorsque, malgré les premiers signes de la pandémie, les prix avaient grimpé avant les vacances ».

Congestion, un vieux souvenir ?

La congestion des parties de la côte Ouest s'est largement dissipée, mais il y a quelques arriérés persistants dans les ports du Golfe et de la côte Est des États-Unis, bien que le nombre de navires en attente de déchargement dans ces ports ait également diminué.

Selon la dernière mise à jour des opérations de Hapag-Lloyd, l'arriéré au port de Savannah, en Géorgie, n'est plus que de 13 navires, avec des temps d'attente maximaux de huit jours mais pour certains types de navires.

Alors que fin novembre-début décembre, il y avait jusqu'à 32 navires en attente d’un poste d’amarrage. Au 6 janvier, plus aucun ne devait patienter à New York. Et Houston ne comptait que six porte-conteneurs au mouillage.

Même les tempêtes de la côte ouest, avec des rafales pouvant atteindre 30 nœuds, n'ont pas affecté les opérations !

Adeline Descamps

 

 

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