Svitzer, un des plus grands opérateurs de remorqueurs en Australie avec une flotte de 100 navires, vient de notifier un « lock-out » à partir de vendredi, pour une durée indéterminée, de toutes les opérations de remorquage portuaire. Un message à l’intention de tous les employés couverts par l’accord national d'entreprise de remorquage de 2016 (National Towage EA) ainsi qu’à leurs représentants syndicaux : le Maritime Union of Australia (MUA), l'Australian Institute of Marine and Power Engineers (AIMPE) et l'Australian Maritime Officers Union (AMOU).
Ce sont 17 ports, y compris tous les ports à conteneurs de la côte Est, qui ne seraient pas, dans ce cas, opérationnels le 18 novembre.
La filiale de Maersk a indiqué avoir pris cette décision en vertu des dispositions de la loi Fair Work Act et en réponse à un conflit social insoluble qui l’oppose à ses personnels depuis 2019, date d’expiration de l'accord d'entreprise de remorquage. Trois ans jalonnés par plus de 1 100 actions de grève, rappelle la direction de l’entreprise.
Affaire très médiatisée en Australie
Le MUA affirme que les demandes de modification des règles de travail proposées par Svitzer se traduiraient par une baisse de salaire de 47 % et accuse le remorqueur de ne payer que 1,9 % d'impôts à l'État australien.
L’affaire est très médiatisée en Australie et les politiques se sont invités dans le débat alors que de nouvelles actions syndicales ont été annoncées par les syndicats pour le 17 novembre, la veille du « lock-out ».
Svitzer emploie 1 079 salariés en Australie, dont 582 sont couverts par l'accord de travail contesté.
A.D.