Sète capitalise sur la voie du ferroviaire

Article réservé aux abonnés

Avec 5,2 Mt traitées de janvier à octobre, le port de Sète enregistre une hausse de 8 % des trafics grâce aux importations de clinker et aux flux de remorques de DFDS. La stratégie de report modal avance à toute vapeur avec le lancement, en novembre prochain, d’un service ferroviaire Sète-Valenton à raison de trois trains par semaine.

L’onde de choc de la pandémie passée, Sète retrouve des couleurs en 2022 en franchissant une étape à fin octobre avec 5,2 Mt contre 4,8 Mt sur les dix premiers mois de 2021. « C’est un trafic historique depuis la reprise du port par la Région en 2008 où nous étions alors à 3 Mt », commente Olivier Carmes, directeur du port de Sète. Une activité très contrastée selon les filières. Les imports de produits pétroliers ont chuté de 25 % cette année en raison des opérations de maintenance sur les cuves de BP, dont la mise en service ne devrait pas intervenir avant 2024. Les produits pétroliers représentent encore 15 % du trafic global du port héraultais.

Depuis son installation sur les quais sétois en 2019, Cem’In’Log enregistre une hausse continue de ses importations de clinker conformément à son plan de charge. « De 35 000 t en 2019, nous devrions atteindre 280 000 t d’ici fin 2022 et 370 000 t à fin 2024 ».

Le clinker qui arrive par voie maritime est ensuite acheminé par les modes massifiés. Cem’In’Log expédie le clinker vers ses deux usines de broyage de Tonneins par le rail à raison de quatre trains par semaine et depuis l’ouverture en 2021 du site de Portes-Lès-Valence par des barges opérées par Agora (groupe CFT). Pour 2022, une trentaine de péniches devraient ainsi approvisionner l’usine de la vallée du Rhône. « Nous avons construit un entrepôt de stockage dans l’objectif d’approvisionner les deux usines qui devraient à terme traiter 370 000 t par an », précise Olivier Carmes. 

DFDS 80 000 UTI en 2022 et Modhalor en 2023

C’est indéniablement la montée en puissance de l’armement DFDS depuis le 1er juillet 2019 qui tire l’activité portuaire. De 30 000 remorques en 2019, DFDS, qui procède actuellement au rachat des activités internationales d’Ekol, a déjà acheminé 80 000 UTI de janvier à septembre 2022. L’armement a ajouté une quatrième escale en mars dernier et une cinquième le 1er octobre.  

Afin d’évacuer de manière écoresponsable ces flux, les lignes ferroviaires se développent avec l’ouverture d’une liaison Paris-Valenton en novembre à raison de trois trains par semaine. Elle vient étoffer l’offre existante sur la Pologne (Poznan, une rotation hebdomadaire) et vers Calais (trois trains par semaine). Ces développements devraient de facto augmenter la part modale du fer de 15 à 40 % d’ici à 2025. La livraison d’une plate-forme Modhalor à l’été 2023 devrait également permettre de drainer de nouveaux flux qui aujourd’hui sont limités par les moyens de manutention verticale.

Véritable baromètre de l’industrie automobile, les escales de car-carriers de Neptune ont diminué en 2022 et le flux de véhicules chuté de 20 % à fin octobre 2022. Quant au trafic passagers, il retrouve son souffle depuis la fin des restrictions le 17 avril dernier notamment vers le Maroc. « Avec 130.000 passagers d’avril à décembre, nous allons faire autant qu’en 2019 », annonce Olivier Carmes. GNV et Balearia opèrent les lignes entre Sète, Tanger et Nador.     

Nathalie Bureau du Colombier

Shipping

Port

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15