L'industrie de la mode, premier client de l'offre bas carbone de Maersk

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Le secteur du prêt-à-porter a représenté un quart des 240 000 conteneurs que Maersk a transportés l'année dernière en utilisant des biocarburants. L'industrie du textile est responsable de 2 à 8 % des émissions mondiales de CO2.

Le secteur du prêt-à-porter a représenté 26 % des quelque 240 000 conteneurs que Maersk a transportés l'année dernière en utilisant des biocarburants dans le cadre de ses contrats ECO Delivery. La distribution textile a donc été le premier client des carburants bas carbone du groupe danois.

L’industrie de la mode est un lourd contributeur aux émissions de CO2 en raison de la délocalisation de leur production dans des pays (Chine et Asie du Sud-Est) loin des centres de décision et des bassins de consommation (Europe et États-Unis).

Selon un rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement publié le mois dernier, l'industrie textile aurait contribué à hauteur de 2 à 8 % aux émissions mondiales de gaz à effet de serre.

« De nombreuses marques de mode ont été les premières à s'engager dans cette voie », a nuancé auprès de Reuters Josue Alzamora, responsable Monde du secteur Lifestyle chez Maersk, en marge du Global Fashion Summit qui s'est tenu fin juin à Copenhague.

H&M, Ikea, Amazon

L'enseigne de prêt-à-porter H&M, qui envisage d'être neutre en carbone d’ici 2040, affime qu’une « part significative » de ses transports maritimes avait été effectué avec des combustibles bas carbone ces deux dernières années. Maersk a confirmé que le deuxième plus grand distributeur au monde avait été l’un de ses premiers clients à adhérer à son offre de transport plus verte.

De leur côté, les autres grands acteurs de la distribution de biens de consommation, tels Amazon et Ikea, parmi les plus gros chargeurs en volumes, se sont engagés à s’affranchir totalement des carburants fossiles pour leur fret maritime d'ici 2040.

Les biocarburants peuvent réduire les émissions du transport maritime par conteneurs de plus de 80 % par rapport au carburant conventionnel (VLSFO), assurent certains experts. Une donnée surprenante car, à ce jour, l'intégration des biocarburants dans les soutes dépasse rarement les 30 %. Des tests sont encore à réaliser pour faire absorber davantage par les moteurs.

Chez Maersk, les navires ayant brûlé ces carburants dont la ressource repose sur de la biomasse de deuxième génération (déchets agricoles et forestiers, à base de et de n'ont assuré que 2 % des volumes maritimes totaux l'année dernière.

En route vers les alternatives

Pour rappel, Maersk est l’une des premières compagnies à avoir commandé des navires au méthanol il y a quelques années. Le groupe danois vient d’être livré de son feeder, le premier d’une flotte portée à 25 porte-conteneurs totalisant une capacité de 350 000 EVP.

Depuis, CMA CGM, Cosco/OOCL et Evergreen ont rejoint le mouvement. Le méthanol vert, en tant que carburant marin, n’est pas disponible à cette heure. Maersk a d’ores et déjà signé une dizaine de contrats d’achat pour sécuriser l’avitaillement de ses navires qu’il va recevoir progressivement d’ici 2026-2027.

Selon la société de classification DNV, il y avait, fin mai, 911 navires au GNL (en commandes et en service) pour 182 au GPL, 127 au méthanol et 27 à l'hydrogène.

Adeline Descamps

 

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