Près de trois semaines après la collision entre un vraquier de la compagnie grecque Oldstone Cargo et un méthanier opéré par Asyad Shipping alors que le premier manœuvrait pour sortir du port de Gibraltar, les autorités locales ont décidé de couler le navire.
Avec le choc, le 29 août, l'arrière du navire s’est échoué tandis qu’une entaille de 10 m sur 4 m a cisaillé la partie tribord de la coque. Des remorqueurs et des barrages flottants ont été immédiatement déployés autour du vraquier pour sécuriser la zone et éviter le déversement de plus de 400 t de combustibles de soute et d’huiles. Depuis, les équipes de secours ont procédé au pompage des carburants et au nettoyage des résidus et traces d’hydrocarbures dans les réservoirs.
Mais les mauvaises conditions météorologiques ont contraint les autorités à prendre des mesures de prévention plus radicales afin d'éviter que la coque ne se brise, l'intégrité structurelle de l'OS 35 étant compromise, tandis que des « poches de résidus de carburant irrécupérables à bord du navire, qui sont et continueront d'être une source permanente de pollution » peuvent se répandre.
« L’opération vise à abaisser l'arrière du navire pour permettre à l'OS 35 de se poser en toute sécurité sur le fond sablonneux, dans la meilleure position pour résister aux conditions météorologiques défavorables et pour les opérations à venir. Quelques galettes de goudron ont été signalées à Catalan Bay et une équipe est sur place pour nettoyer la zone », indiquait le communiqué de presse diffusé à l’issue de la réunion du centre de coordination le 16 septembre. ».
Bien que soumis à un devoir de réserve durant la période de deuil de la reine Élizabeh II, le gouvernement de Gibratar, territoire britannique d'outre-mer, a tenu deux réunions au centre de coordination les 13 et 16 septembre qui ont donné lieu à une actualisation de la situation.
Enlèvement de l’épave
Les autorités locales évaluent désormais les conditions pour enlever l'épave, qui transportait une cargaison de 33 632 t de barres d'acier et se trouve à environ 700 m de la côte.
Le capitaine syrien du navire, Abdelabari Kaddura, 53 ans, a quant à lui été inculpé la semaine dernière dans le cadre d’une enquête diligentée après l’accident pour avoir enfreint la Convention pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (Solas), ne pas avoir pris les mesures appropriées pour éviter une collision et avoir endommagé un site de reproduction d’une espèce protégée au niveau européen.
La rédaction