Ferrero veut réduire son empreinte carbone dans l’Hexagone de 7% d’ici à 2022 et cette opération s’intègre dans ce cadre. « Concrètement, ce recours au mode fluvial va permettre de réduire de 54 à 19 le nombre des camions mis en œuvre chaque semaine entre notre entrepôt de Grand-Quevilly et la Région Ile-de-France. Avec à la clé plus de 5 t de CO2 économisées chaque année » précise Grégory Debuchy, directeur de la chaîne logistique de Ferrero en France.
Son objectif est de parvenir à court terme à un rythme hebdomadaire de quatre ou cinq boîtes en embarquant d’autres grands noms de la distribution qui disposent d’entrepôts franciliens. Il espère en outre convaincre d’autres industriels chargeurs du secteur agroalimentaire produisant en Normandie à recourir eux aussi à la voie d’eau.
Derniers km avec des camions au GNL
Les ultimes kilomètres terrestres seront effectués au moyen de camions carburant au GNL. Le dispositif mis en œuvre repose sur un partenariat entre Ferrero, Monoprix, et STEF, spécialiste du transport sous température dirigée, en association avec VNF Voies Navigable de France (VNF).
Le premier conteneur rempli de 22 palettes a été mis à bord d’une barge de la Sogestran assurant l’une des nombreuses lignes régulières fluviales reliant les terminaux multimodaux des ports de l’Axe Seine. La manutention portuaire a été opérée par l’entreprise rouennaise AMS (groupe Khun).
500 000 pots de Nutella par jour
Le groupe familial italien Ferrero est le numéro trois mondial sur le marché de la confiserie de chocolat. Sa filiale française est ancrée depuis le début des années 60 dans la Métropole de Rouen où elle emploie un millier de ses 1 400 salariés. Elle y a développé une importante unité de production à Villers-Ecalles d’où sort notamment plus d’un quart de sa production de Nutella, soit près de 500 000 pots quotidiennement.
Elle a aussi implanté au Grand-Quevilly l’un de ses trois entrepôts logistiques dans l’Hexagone (avec Orléans et Lyon). Maire de Rouen et président de la Métropole Rouen Normandie, Nicolas Mayer-Rossigol considère con engagement dans la logistique fluviale comme « un excellent signal ».
Robert Querret