Après moult débats, volte-face et tergiversations, la délégation de service public pour la desserte maritime de la Corse au départ du port de Marseille a finalement été octroyée sur un temps long, de sept ans, ce qui offre une stabilité juridique aux opérateurs. À n’en pas douter, les négociations ont dû être rugueuses avec l’Office des transports de la Corse pour des raisons économiques (finances de la collectivité) mais aussi d’exigences environnementales.
La compensation financière a été revue à la hausse pour tenir compte de la hausse du prix du baril, à 107 M€ par an. Elle englobe la desserte des cinq ports de l’île de Beauté (Ajaccio, Bastia, Porto Vecchio, Ile Rousse et Propriano). C’est Corsica Linea qui emporte l’essentiel de la desserte et donc de l’enveloppe, avec 74,5 M€. La Méridionale (groupe Stef), qui se voit attribuer la demi-desserte d’Ajaccio et la totalité de Porto Vecchio, est subventionnée à raison de 32,5 M€.
En alternance
Ajaccio sera desservi tous les jours par le A Nepita (ou A Galeotta) et par le Piana de la Méridionale une escale de jour sur deux. Bastia sera desservi par la seule Corsica Linea avec le Pascal Paoli, le A Nepita ou A Galeotta l’été.
Compte tenu de sa longueur (206 m), le nouveau navire au GNL de Corsica, fraîchement réceptionné, sera opéré sur Ajaccio l’hiver et Bastia l’été. L’Ile Rousse, port dédié aux flux de matières dangereuses, continuera d’être desservi par le Monte d’Oro.
Si la Méridionale a perdu la ligne de Propriano (au bénéfice de Corsica Linea et du Paglia Orba), elle desservira Porto Vecchio avec le Kallisté ou le Girolata en fonction de la demande en fret et passagers.
N.B.C