Conflit Corsica Linea/La Méridionale : les compagnies envisagent une réponse conjointe sur la Corse

 

Après l’échec des négociations de septembre 2018, la Méridionale et Corsica Linea ont repris le dialogue. Une porte de sortie aurait été trouvée le 24 janvier permettant d’envisager une réponse conjointe pour les sept prochaines années…

Sept navires et cinq lignes… Aux termes de plusieurs jours de conciliabule et de pourparlers, un accord oral aurait été trouvé entre les directions de la Méridionale et de Corsica Linea ce vendredi 24 janvier. Les termes de l’accord qui doivent être couchés sur papier permettraient notamment à la Méridionale de revenir sur Ajaccio, port qu’elle ne dessert plus depuis octobre 2019. Une fusion des agences des deux compagnies à Bastia serait aussi envisagée. Par ailleurs, selon nos sources, lors des arrêts techniques des navires de Corsica Linea desservant Bastia, la Méridionale assurerait les rotations de remplacement. Autant d’informations qui devraient être confirmées dans les heures qui viennent et consignées par écrit.

Tout l’art de ces discussions étant de préserver au mieux les intérêts économiques et sociaux. « Nous avons mandaté un expert qui a conclu que l’équilibre financier et social de la compagnie (Méridionale, ndlr) allait de pair avec un positionnement sur les deux ports principaux », expliquait le 21 janvier Jean Brignole, secrétaire général du STC dans les colonnes de Corse Matin.

Sur les quais, marins et sédentaires des deux compagnies retiennent leur souffle. Depuis 15 jours, ils opèrent un blocus des lignes au départ de Marseille. « On est mort », lançait pessimiste le 21 janvier un gréviste de la Méridionale alimentant un brasero près des Piana et Kallisté. Depuis des mois, les 500 salariés de la filiale de STEF tremblent pour leur avenir, du personnel d’exécution au cadre.

Reprise du travail décidée ce week-end

En grève reconductible depuis le 15 janvier, ils devraient voter en assemblée générale la reprise ou pas du travail dans le courant du week-end. « Les négociations avancent entre nos directions respectives, nous attendons la confirmation écrite d’un accord », a commenté le 24 janvier Frédéric Alpozzo. Le délégué syndical des marins CGT qui se félicite de la mobilisation des salariés invoque « l’intérêt général » et plaide en faveur d’une prorogation de l’actuelle DSP, pour les 11 mois restants, sur les ports secondaires de Propriano et Porto-Vecchio, suite à la décision du 9 janvier de la Collectivité de Corse de lancer un nouvel appel à candidature. Selon le syndicaliste, cela permettrait de préparer la DSP de sept ans avec plus de sérénité. La balle est désormais dans le camp du président de l’exécutif de Corse, qui a plein pouvoir dans la reconduction des conventions ou de procéder à une nouvelle mise en concurrence.

Concernant la réforme du régime des retraites des marins, le compte n’y est pas. « Nous attendons un courrier interministériel qui maintienne le régime spécifique des marins. Nous avons eu des négociations de branche et il y a un désaccord. Nous entrons dans le régime universel. Dans ce contexte pour maintenir les niveaux de pension, les armateurs devront soit augmenter de 150 % les cotisations et salaires de référence soit le montant de nos pensions va diminuer de 50 %. Raison pour laquelle nous avons demandé au gouvernement d’ouvrir des discussions au sujet du décret stratégique de la flotte française », a commenté Frédéric Alpozzo.

Nathalie Bureau du Colombier

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