Selon le courtier Braemar, plus de 20 % de tous les affrètements prévus en 2023 sont liés à CMA CGM, le dernier porte-conteneur entré en contrat étant l'Akadimos. Le navire, mis en service en 2015 et d'une capacité de 9 612 EVP, aurait été loué pour 47 250 $ sur une période non précisée. Alphaliner estime pour sa part que la moitié de la flotte de l'armateur marseillais (51 %), d'une capacité de 3,4 MEVP, ferait l'objet de contrats à plus ou moins longue échéance.
L’affrètement résiste
En dépit de la conjoncture, le marché de l'affrètement reste actif mais les durées des contrats n'excèdent plus un an, après une période sous stéroïdes pendant la pandémie. « La demande soutenue, en particulier pour des unités en dessous de 5 000 EVP, permet à la quasi-totalité des capacités disponibilités à l'affrètement spot de trouver un nouvel emploi. Seuls trois navires sont disponibles au niveau mondial contre vingt au début du mois de février », confirme Alphaliner. Remarquable, les exploitants de dix panamax (4 300 EVP), offerts en spot en Asie, ont renouvelé rapidement leur contrat. Mais les taux sont moins enthousiastes et s'affichent en stabilité.
Maersk Broker indique pour sa part que CMA CGM et Hapag-Lloyd ont approché plusieurs chantiers coréens ces derniers temps pour dix et six navires à double carburant avec le méthanol de 4 000 EVP, le chantier naval Hyundai Mipo étant bien positionner pour l'emporter.
Le méthanol s’affirme dans les commandes
Le courtier avance par ailleurs que Cosco, qui a déjà commandé pour OOCL des 24 000 EVP au méthanol, dont le OOCL Spain (24 188 EVP, chantier Nacks) déjà livré, prépare une nouvelle série de de 16 000 EVP à double carburant méthanol dans ses chantiers affiliés. En octobre, le numéro quatre mondial de la ligne maritime conteneurisée a commandé une douzaine de navires à double carburant avec le méthanol de 24 000 EVP à Nacks et Dacks, les deux chantiers que le groupe chinois gère avec Kawasaki Heavy Industries.
Le carnet de commandes des porte-conteneurs conteneurs représente actuellement 29,5 % de la flotte en exploitation selon Clarksons. Parmi les carburants alternatifs, la prime va au GNL.
Selon Braemar, la période 2021-22 restera pour l'industrie mondiale de la construction navale la plus intense depuis les booms des années 2006-2008 et de 2013-2015.
Adeline Descamps