Annick Girardin à l’écoute des inquiétudes des portuaires phocéens

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La ministre de la Mer a rencontré les représentants des services aux navires, durement affectés par la baisse du nombre d’escales et l’arrêt total de la croisière. Discussion à bâtons rompus sur de possibles aides pour des professionnels privés de chômage partiel. La semaine prochaine, elle rendra visite au port de Toulon, où le transfert d’U.N. Ro-Ro à Sète n’est pas sans impact.

Les professions portuaires oeuvrant dans le transport passagers ne se font pas entendre comme les restauraters et commerçants mais ils coulent lentement depuis la fermeture des frontières et l’arrêt des croisières en mars dernier. La croisière représente par exemple 20 % du chiffre d’affaires du pilotage. « Si la situation n’évolue pas, nous devrons prendre des décisions très difficiles en terme matériels et en moyens humains », a averti le pilote et président du Club de la Croisière Marseille-Provence Jean-François Suhas. Le 1er décembre, le préfet tiendra une réunion en vue de permettre une reprise des croisières domestiques. « Nous devons être à vos côtés sur la question de la sécurité sanitaire et de l’acceptabilité de la croisière pour les populations », a répondu la ministre, qui a en tête la suspension des opérations du Jacques Cartier de Ponant à la suite d’un cas détecté positif au coronavirus. 

Distorsion

Jean-François Suhas a également interpellé la ministre sur le plan de relance qui n’alloue « que » 33 M€ d’aides au port de Marseille quand Dunkerque perçoit 27 M€ et le Havre 44 M€. En guise de réponse, la ministre a fléché les financements complémentaires alloués pour « bleuir ou verdir la flotte ». Les lamaneurs ont pour leur part insisté sur les oublis dans la composition de la flotte stratégique : « il est fait mention du pilotage et du remorquage mais le lamanage n’est pas identifié. Or pour nous, c’est l’assurance du pavillon français et d’une concurrence loyale », plaide Franck Rossi, président de la Coopérative du lamanage.   

Création d’un hub ferroviaire

Escortée par le directeur du port de Marseille Fos Hervé Martel, Annick Girardin s’est rendue en fin de journée sur le terminal à conteneurs de Mourepiane, positionné sur les lignes intra Méditerranée, où l’attendait Christine Cabau Woehrel. La responsable de navires et terminaux portuaires chez CMA CGM a insisté sur la complémentarité entre les terminaux de Fos et de Mourepiane, où CMA CGM développe « un maillage avec la Turquie qui permettra d’enlever les camions de la route. Nous avons une ligne en provenance des Caraïbes qui fait escale avec des navires de 7 000 EVP justifiant des investissements dans de grands portiques et un portique ferroviaire », souligne l’ex directrice généraledu port de Marseille, qui évoque la création d’un hub ferroviaire et pense au plan de relance portuaire.

Nathalie Bureau du Colombier

 

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