Au premier semestre 2023, CoscoShipping Ports, l'opérateur portuaire du groupe Cosco, a vu l’activité des terminaux dont il est actionnaire augmenter de 2,2 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 64,6 MEVP.
Si l’on prend en compte le niveau de participation de l’entreprise dans les différents terminaux à conteneurs, cela correspond à un « trafic actionnaire » (equity throughput) de 20,8 MEVP, soit 1,3 % de plus qu’au premier semestre 2022.
Sur ce volume, 14,3 MEVP concernent les terminaux chinois du portefeuille. Ils totalisent un trafic de 48,7 MEVP, soit 2,4 % de plus qu’en 2022.
Les installations étrangères ont augmenté de 1,4 % pour atteindre 15,9 MEVP. Au prorata des participations détenues par Cosco, le trafic de ces terminaux étrangers est identique à celle de l’an dernier, à 6,2 MEVP.
Abu Dhabi, ressource clé
Il faut noter le rôle croissant de hub moyen-oriental d’Abu Dabi, dont l’activité a augmenté de 53,5 % par rapport au premier semestre 2022 pour atteindre 633 883 EVP.
Les données publiés le 29 août, indiquent globalement une légère augmentation de fréquentation de l’ensemble de ses infrastructures. La répartition géographique est cependant plus contrastée.
Des lignes de partage claires
D’un côté, les terminaux en force, ceux du golfe de Bohai, les plus proches de Pékin (22,5 MEVP, + 8,4 %) et de Shanghai et du delta du Yangtsé (7,1 MEVP, + 8,9 %). De l’autre, la côte sud-est est à la peine (2,8 MEVP, - 15,3 %) ainsi que delta de la rivière des Perles (12,7 MEVP, - 8,1 %) et la côte sud-ouest, proches de la frontière vietnamienne (3,6 MEVP, - 14 %).
Cette baisse d’activité des terminaux méridionaux s’explique principalement par la faible demande des pays importateurs d'Europe et des États-Unis. Ce qui touche logiquement davantage les ports du sud du pays.
Retournement de tendance
L’inflation persistante et la hausse des taux d’intérêt pèsent sur les dépenses de consommation en Occident.
Pour autant, selon l’administration chinoises des douanes, les exportations chinoises ont augmenté de 3,7 % au premier semestre pour une valeur de 1 464 Md€.
Les importations sont restées stables en valeur (1 104 milliards d’euros).
Mais cette croissance n’est plus de mise : toujours selon les services des douanes, elles ont diminué de 14,5 % en juillet tandis que les importations ont baissé de 12,4 %.
En juillet, exceptés les terminaux du golfe de Bohai, dont l’activité reste stable par rapport à juillet 2022, toutes les régions ont été touchées à des degrés divers par une chute des boîtes traitées, de 2,7 % par rapport à juillet 2022 pour les terminaux chinois. À l’étranger, le portefeuille était encore en progression de 2,2 %.
Étienne Berrier
