Nouvelle crise liée à un gazoduc un peu plus d’un an après le sabotage le 26 septembre 2022 du Nord Stream, dont les auteurs n’ont toujours pas été identifiés.
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a promis une « réponse déterminée » de l'Alliance si la fuite décelée sur le gazoduc Balticconnector entre la Finlande et l'Estonie, en mer baltique, s’avérait être une « attaque délibérée à l'encontre d'une infrastructure essentielle de l'Otan ».
Voisine de la Russie
La Finlande supputait en début de semaine dernière une possible intervention extérieure comme étant à l’origine de l’incident qui a conduit à la fermeture du gazoduc alors que l’enquête est en cours. Les premières conclusions sont attendues d'ici une à deux semaines.
La Finlande, qui partage une frontière de 1 300 km de long avec la Russie, est devenue début avril le 31e pays membre de l'Otan.
Démenti russe
Le président russe Vladimir Poutine a réagi le 13 octobre, jugeant absurde de soupçonner Moscou d’en être l’auteur. « C'est n'importe quoi. Franchement, je ne savais même pas que ce gazoduc existait », a-t-il rétorqué alors qu’une réaction de sa part était sollicité, mentionnant la possibilité d’un « problème technique » et même « d’un tremblement de terre ».
Selon le maître du Kremlin, les accusations à l'encontre de la Russie ont pour objectif de « dissimuler l'acte terroriste commis par l'Occident à l'encontre de Nord Stream. À détourner l'attention ».
Renforcer la surveillance des infrastructures critiques
Le même jour, le 13 octobre, dix pays du nord de l'Europe – Danemark, Estonie, Finlande, Islande, Lettonie, Lituanie, Pays-Bas, Norvège, Suède, Royaume-Uni –, ont convenu de renforcer de la surveillance de leurs infrastructures critiques.
« Le gazoduc endommagé reliant l'Estonie à la Finlande montre l'importance de la sécurité autour des infrastructures critiques », a clairement souligné le Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, à l'issue d'une réunion de la Force expéditionnaire conjointe (JEF) tenue sur l'île suédoise de Gotland, en mer Baltique.
La JEF est une coalition qui fédère ces pays autour des questions de défense. « Il y a un spaghetti de câbles, de pipelines et d'infrastructures sur le fond marin qui est absolument fondamental pour le trafic de données (...) et tout ce qui est contrôlé numériquement. Les vulnérabilités sont beaucoup plus importantes aujourd'hui », a ajouté le Premier ministre suédois.
La rédaction