Autorisation de principe pour un navire de 3 500 EVP alimenté à l'ammoniac

Les sociétés de classification American Bureau of Shipping (ABS) et Lloyd's Register (LR) ont accordé une AiP à un nouveau concept de porte-conteneurs alimenté à l'ammoniac, carburant potentiellement toxique mais dont on fait une alternative crédible au fuel.

Un groupement composé du transporteur danois A. P. Møller-Mærsk, du motoriste allemand MAN Energy Solutions, du cabinet d'architecture navale finlandais Deltamarin, de la société d'ingénierie dans les carburants alternatifs EltronicFuelTech, des sociétés de classification ABS et LR, et du Mærsk Mc-Kinney Møller Centerfor Zero Carbon Shipping, se sont associés pour développer un concept de navire alimenté à l'ammoniac « commercialement viable et sûre ».

Le second qualificatif n'est pas galvaudé. L'ammoniac a contre lui le fait d'être dangereux à man

Les artisans de ce projet soutiennent être parvenus à une nouvelle conception avec un niveau élevé de sécurité pour l'équipage tout en minimisant la perte de capacité de chargement induite par la densité de l'ammoniac.

Une navire plus long à capacité égale

La capacité de la cuve, de 4 000 m, a été pensée pour effectuer une rotation complète sur des services habituellement dotés d'un tonnage de cette capacité. Le navire sur lequel les partenaires ont planché mesure 212 m de long et 35 m de large (14 rangées de conteneurs), avec un moteur principal d'une puissance de quelque 18 500 kW.

Avec ces dimensions, le navire est plus long d'une travée de 12 m qu'un porte-conteneurs de même capacité, l'espace supplémentaire étant requis par la soute.

Des pionniers

Ils ne sont pas les pionniers. L'armateur belge Compagnie Maritime Belge (CMB) a commandé au début de l'année deux navires de 1 400 EVP à l'ammoniac pour le compte de Yara et North Sea Container Line (NCL)

L'armateur japonais ONE et le chantier naval japonais Nihon explorent aussi de leur côté l'ammoniac comme carburant marin alternatif pour les porte-conteneurs.

L'ammoniac (un atome d’azote et trois atomes d’hydrogène) est 2,5 fois plus volumineux que le fuel et devient liquide à - 33°C, ou à une pression de moins de 10 bars, soit des niveaux plus simples à atteindre que pour le gaz naturel (liquide à -160°) ou l’hydrogène ( à -253).

Il est aussi beaucoup plus facile à stocker et à transporter que l’hydrogène. Plus maniable, l'ammoniac ne rejette pas de CO2, mais peut néanmoins produire de l’oxyde d’azote si la combustion n’est pas maîtrisée.

A.D.

Shipping

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15