TotalEnergies : les ventes de GNL ont chuté de 12 % au premier semestre

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Ces trois derniers mois, la compagnie nationale a été pénalisée par la baisse des marges de raffinage en raison de la faible demande de diesel en Europe, le repli des ventes et la chute du prix du gaz. Le groupe subit également un revers dans son activité stratégique du gaz naturel liquéfié.

TotalEnergies a terminé le semestre sur un bénéfice net de 9,5 Md$, en léger recul de 1 % sur un an, impacté par le second trimestre (- 7 %, à 3,8 Md€) alors que le premier s'était plutôt bien comporté (5,7 milliards). Ces trois derniers mois, la compagnie nationale a été pénalisée par les effets de normalisation du marché à la suite de la perturbation de l'approvisionnement russe, la baisse des marges de raffinage en raison de la faible demande de diesel en Europe, le repli des ventes et la chute de 40 % du prix du gaz (autour de 30 € le mégawattheure ou 9,6 $/Mbtu).

Le groupe subit également un revers dans son activité stratégique du gaz liquéfié (GNL), avec un résultat net ajusté (1,15 Md$), en repli de 13 % par rapport au deuxième trimestre de l'année 2023. La chute des prix et la moindre demande en Europe – le groupe a vendu 8,8 Mt de GNL au second trimestre, soit une baisse de 20 % par rapport à la même période de 2023 –, ont tiré le segment vers le bas. Les ventes se sont même repliées de 18 % comparé au trimestre précédent, en raison de la baisse des achats au comptant, justifie la compagnie nationale. De janvier à juin, les ventes de GNL ont diminué de 12 % pour atteindre 19,5 Mt.

Prix du gaz entre 8 et 10 $/MMbtu au troisième trimestre

Au troisième trimestre, compte tenu de la baisse de la demande saisonnière en Europe, les prix du gaz européen devraient se situer entre 8 et 10 $/MMbtu, projette l'entreprise. En revanche, dans un contexte de tensions sur l'offre, les prix en Asie devraient être supérieurs à 12 $/MMbtu, soutenus par la demande chinoise et indienne, est-il précisé.

Confortée par ses flux de trésorerie (10 Md$ à fin juin), la société a confirmé ses prévisions d'investissements nets de 17 à 18 Md$ en 2024, dont 5 Md$ dédiés à l'électricité.

Elle compte aussi bien servir ses actionnaires. « Le conseil d'administration a décidé de maintenir le deuxième acompte sur dividende à 0,79 €/action pour l'exercice 2024, soit une augmentation proche de 7 % par rapport à 2023, et a autorisé la société à racheter des actions pour un montant maximum de 2 Md$ au troisième trimestre », a annoncé Patrick Pouyanné. Le PDG abrasif du groupe, a été reconduit en mai pour un quatrième mandat, chargé notamment de mettre en œuvre une « stratégie de transition équilibrée », reposant sur le pétrole-gaz d'une part et l'électricité d'autre part, notamment renouvelable.

Le dirigeant avait déclenché un tollé en France en avril en évoquant l'idée de déménager la cotation principale du groupe à New York, évoquant la frilosité des investisseurs européens pour le secteur pétrogazier et le déni de ses investissements dans les énergies vertes. Les sénateurs avaient alors appelé l’État à déclencher une « golden share » pour avoir un droit de regard sur ses évolutions actionnariales.

Des résultats en grand contraste

Les résultats de cette première partie de l'année entrent en totale rupture avec les années 2022 et 2023 où TotalEnergies a engrangé des profits hors normes, (20,5 Md$ et 21,4 Md$ respectivement), sous l'effet d'un cours du brent placé sous amphétamines par la guerre en Ukraine. Si les cours du pétrole ont depuis reflué, ils se maintiennent néanmoins au-dessus de 80 $ le baril, aidés par la décision des pays de l'Opep+ de reconduire une énième fois, début juin, leur stratégie de restrictions afin de maintenir les prix à flot.

Adeline Descamps

 

Un nouveau souteur pour TotalEnergies confirmé.

Le chantier naval chinois Hudong-Zhonghua a confirmé avoir obtenu une commande pour la construction d'un souteur de GNL de 18 600 m3 pour TotalEnergies. Le nouveau navire de soutage de GNL, classé par le Bureau Veritas, mesurera 135,9 m de long et 24,5 m de large pour un tirant d'eau de 16 m. Le constructeur naval a également confirmé que l'armateur du navire serait la compagnie maritime espagnole Ibaizabal pour le compte du groupe pétrolier français.

Il s'inscrit dans le design et les spécifications des Gas Vitality, basé à Marseille, et Gas Agility, qui opère depuis Rotterdam, construits par Hudong-Zhonghua pour l'armateur japonais MOL qui les affrète à TotalEnergies. Le coût de construction du nouveau navire à livrer d'ici à la fin de 2026 est estimé environ 90 M$.

 

 

 

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