Le chantier naval chinois Hudong-Zhonghua avait confirmé en juillet avoir obtenu une commande de TotalEnergies pour la construction d'un souteur de GNL de 18 600 m3. Le nouveau navire, classé par le Bureau Veritas, mesurera 135,9 m de long et 24,5 m de large pour un tirant d'eau de 16 m. Le constructeur naval avait également confirmé que l'armateur du navire serait la compagnie maritime espagnole Ibaizabal.
Le futur souteur reprend le design et les spécifications des Gas Vitality, basé à Marseille, et Gas Agility, qui opère depuis Rotterdam, tous deux construits par Hudong-Zhonghua pour l'armateur japonais MOL qui les affrète à TotalEnergies. Le coût de construction du nouveau navire à livrer d'ici à la fin de 2026 est estimé à environ 90 M$. Le souteur sera donc le 4e à rejoindra la flotte de TotalEnergies après le Brassavola basé à Singapour.
Premier hub de soutage au Moyen-Orient
TotalEnergies a annoncé ce 9 octobre avoir signé avec l’armateur espagnol Ibaizabal le contrat d’affrètement pour ce nouvel avitailleur qui pourrait notamment être déployé en Oman, où la major française est partie prenante du projet Marsa LNG. La décision finale d’investissement a été prise en avril dernier avec pour ambition d'y créer le premier hub de soutage de GNL du Moyen-Orient.
TotalEnergies a parallèlement signé un accord (Sale and Purchase Agreement) avec Oman LNG portant sur l'achat de 0,8 Mtpa de GNL pendant dix ans à compter de 2025.
60 souteurs en activité
Selon le lobby industriel Sea-LNG, les navires en service alimentés au GNL forment un bataillon de 590 unités. Avec 564 unités supplémentaires en commande, la flotte propulsée au GNL en service d'ici à la fin de 2028 s’élèvera à 1 154.
Le produit est aujourd'hui disponible dans 185 ports tandis que 50 autres sont en cours d'équipement. Quant à la flotte de navires de souteurs, elle est passée d'un seul navire en 2010 à 60 en activité aujourd'hui, avec 13 autres en commande.
TotalEnergies est le troisième acteur mondial du GNL avec 44 Mt vendueLe groupe pétrogazier prévoit d'accroître de 50 % sa production et ses achats long-terme de GNL d’ici 2030.
Des ventes de GNL en baisse au premier semestre
Au cours du premier semestre, il a subi un revers dans son activité stratégique du gaz liquéfié (GNL). La chute des prix et la moindre demande en Europe – le groupe a vendu 8,8 Mt de GNL au second trimestre, soit une baisse de 20 % par rapport à la même période de 2023 –, ont tiré le segment vers le bas. De janvier à juin, les ventes de GNL ont diminué de 12 % pour atteindre 19,5 Mt.
Adeline Descamps
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