Pour TotalEnergies, le gaz restera incontournable quel que soit le mix énergétique futur

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Crédit photo ©TotalEnergies
À deux semaines de la COP28, le groupe français publie à son tour ses perspectives sur les scénarios d’évolution relatifs à la demande en énergies et le système énergétique mondial à l’horizon 2050. Dans une optique voulue « plus réaliste » que celle de l'Agence internationale de l'énergie, indique TotalEnergies.

Publié pour la cinquième année consécutive, le TotalEnergies Energy Outlook 2023 réactualise ses tablettes concernant les évolutions du système énergétique mondial tels qu'anticipés par le groupe énergétique à l'horizon 2050.

Selon le groupe français, la part du gaz naturel dans la demande mondiale d'énergie va se maintenir autour de 22 à 24 % d'ici 2050 et ce, quels que soient le scénario et l'effort mondial pour enrayer le réchauffement climatique.

Pour sa cinquième édition, TotalEnergies a approche qu'il a voulue « plus réaliste » que celle de l'Agence internationale de l'Energie (AIE), laquelle parie sur un pic de la demande de gaz, pétrole et charbon dans la décennie.

« Si on veut faire évoluer le système électrique vers moins d'émissions, il faut bien évidemment qu'il soit fortement renouvelable. Mais il lui faut un complément pour gérer l'intermittence et assurer la fiabilité du système », a plaidé Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, devant la presse, selon les propos rapportés par l'AFP. « On peut faire le pari de mettre des batteries mais ça coûte cher et il faut les développer. Du coup, le gaz est un meilleur complément, tout en étant fossile, mais on n'a jamais dit qu'il était vertueux », rappelle-t-il.

Trois scénarios

TotalEnergies établit trois scénarios pour les trente prochaines années qui se basent tous sur une population mondiale évaluée à 9,5 milliards d'humains.

Dans l'option la moins soutenable ou la plus « insoutenable » pour le climat, le monde met un grand coup de frein sur la consommation de pétrole et de charbon, mais pas sur le gaz. Dans ce cas, la part des énergies fossiles dans l'énergie mondiale passe de 80 à 70 %. Ce scénario équivaut à une augmentation de la température supérieure à 3°C en 2100.

Le groupe imagine deux alternatives dans lesquelles le charbon est l'ennemi public numéro un. Dans la première, les pays riches renoncent au charbon tandis que la Chine en réduit fortement sa consommation, parallèlement à une électrification de la mobilité lourde. La part des fossiles tombe alors à 55 % dans le mix énergétique mondial et la hausse de la température mondiale oscillerait entre 2,1°C et 2,2°C en 2100.

Dans la seconde option, le combustible le plus carbone ne pèse plus que 6 % de la demande mondiale d'énergie en 2050 (contre 27 % en 2021), le pétrole, 12 % (contre 29 %) tandis que le solaire et l'éolien grimpent à 27 % (contre moins de 3 %). La part des fossiles se réduit alors à 40 % et le réchauffement serait alors contenue entre 1,7°C et 1,8°C.

Dans tous les cas, le gaz reste incontournable, en contribuant à 22 % de la demande mondiale d'énergie en 2050 contre 24 % en 2021.

TotalEnergies est, avec Shell, l'un des plus grands acteurs du GNL, aujourd’hui numéro 2 mondial du GNL, avec un objectif de vente de près de 50 Mtpa à l’horizon 2025.

La rédaction

 

 

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