Fort de sa performance au premier trimestre dans ses activités en lien avec les énergies renouvelables et en dépit de la baisse des prix et de la consommation de gaz, le groupe emblématique du gaz se dit confiant pour l'ensemble de l'année.
Engie a enregistré une progression de 29,8 % de son résultat d'exploitation (Ebit) qui a atteint 3,8 Md€ au premier trimestre, hors nucléaire, après 2,9 milliards en 2022 à la même période.
Toutes activités confondues, son chiffre d'affaires a augmenté de 14 % par rapport au premier trimestre 2022, à 29,2 Md€.
Bénéfices estimés entre 3,4 et 4 Md€ en 2023
Dans ces conditions, le groupe confirme son objectif de bénéfices annuels qui devraient se situer dans la moitié haute de la fourchette de 3,4 à 4 Md€.
« L'activité comptait au 31 mars 5,5 GW de projets en construction », répartis sur plus de 70 projets, dans les clous de sa feuille de route de 4 GW de capacité renouvelable en moyenne par an entre 2023 et 2025.
Ocean Winds, la joint-venture d'Engie et d'EDPR dédiée à l'éolien en mer, a notamment obtenu en avril la décision finale d'investissement pour les parcs éoliens en mer de l'Ile d'Yeu et de Noirmoutier, d'une capacité totale d'environ 500 MW, et de Dieppe-Le Tréport (près de 500 MW). À l'étranger, le bouclage financier a été finalisé pour le parc éolien en mer de Moray West (500 MW), en Écosse.
Baisse du gaz
Les activités de fourniture d'énergie ont en revanche pâti de la baisse des prix du gaz et du recul de la consommation. Le résultat d'exploitation dans ses activités de retail a dégringolé de 71,1 % à 89 M€ sur le trimestre.
Le groupe a, en effet, revendu à prix plus bas du gaz qu'elle avait acheté en grande quantité et à des prix élevés en 2022, dans un contexte d'hiver doux.
Engie a en outre connu une diminuation de 4,8 % de son résultat dans ses activités d'infrastructures gazières, en raison d'une « baisse des volumes distribués en France » due notamment « à une consommation de gaz plus faible ».
À l'heure où les réserves de gaz se remplissent, Engie fait valoir des niveaux de stockage de 43 % en France (au 3 mai) comparé à 33 % à la même époque en 2022.
La rédaction
