Selon le lobby industriel Sea-LNG, la flotte de navires en service alimentés au GNL représentent désormais plus de 2 % du total mondial et 4 % (en unités) si on prend en compte le carnet de commandes (6 % en tonnage de port en lourd).
Au nombre de 21 en 2010, ils sont désormais 590, dont des porte-conteneurs deux fois plus grands que tous ceux qui opéraient en 2010. Avec 564 unités supplémentaires en commande, le bataillon alimenté au GNL en service d'ici à la fin de 2028 s'élèvera à 1 154. Il faut y ajouter les 772 méthaniers en service et 341 en construction à la fin de 2023. Soit plus de 2 000 au total.
Selon DNV, les navires à double carburant GNL représentent un tiers du carnet de commandes des nouvelles constructions.
Glissement de méthane
« Le GNL est le seul carburant alternatif, pratique et réaliste, disponible même pour les armateurs qui envisagent d'autres solutions », rappelle Peter Keller, président de Sea-LNG, conscient qu'un panier carburants sera nécessaire pour atteindre les objectifs de réduction des émissions fixés pour 2050. « La filière GNL, qui utilise du biométhane liquéfié et, à terme, de l'e-méthane à base d'hydrogène, constitue actuellement la seule option viable pour progresser vers 2050 ».
Le dirigeant soutient que la grande problématique du carburant et son frein – les émissions de méthane associées à la chaîne de valeur du gaz –, n'en sera plus une dans les moteurs développés au cours de la décennie. Aujourd'hui, les moteurs diesel à deux temps représentent environ 75 % du carnet de commandes des navires alimentés au GNL. Ces moteurs aurait réglé le problème. En revanche, pour les moteurs à basse pression, les fuites de méthane restent un défi. Les fabricants auraient déjà réduit leurs niveaux de plus de 85 % au cours des 25 dernières années dans les moteurs à 4 temps à basse pression.
Présent dans 185 ports
Le produit est aujourd'hui disponibles dans 185 ports tandis que 50 autres sont en cours d'équipement. Quant à la flotte de navires de souteurs, elle est passée d'un seul navire en 2010 à 60 en activité aujourd'hui, avec 13 autres en commande.
L'infrastructure en expansion « est immédiatement prête pour le biométhane liquéfié [bio-GNL, NDLR] à mesure qu'elle s'étend, et éventuellement pour l'e-méthane [GNL synthétique renouvelable ou e-GNL, NDLR], ce qui donne aux propriétaires et aux opérateurs de navires l'assurance que les navires commandés aujourd'hui sont à l'épreuve du temps pour 2050 et au-delà », assure l'association.
Le bio-GNL, comme carburant marin, peut réduire les émissions de gaz à effet de serre jusqu'à 80 % par rapport au diesel marin, sur la base d'un cycle de vie complet.
A.D.