À partir de 2027, le groupe britannique devrait être en mesure de livrer en GNL, depuis Port Arthur au Texas, le terminal méthanier (terrestre) en cours de développement à Brunsbuettel, à l'embouchure de l'Elbe en mer du Nord.
Ineos a signé l'an dernier un accord avec German LNG Terminal, l'exploitant de l'installation, pour y réserver une capacité de régazéification de cette installation qui a le potentiel de traiter 8 milliards de m3 de gaz naturel par an.
13 Md$ pour la première phase
Le groupe pétrochimique s'est engagé par ailleurs à acheter 1,4 Mt par an de GNL pour une période de 20 ans à Sempra Infrastructure, l’exploitant du terminal d’exportation de GNL de Port Arthur, dont la décision finale d'investissement (FID) – environ 13 Md$ pour la première phase du projet –, a été prise en mars.
C’est dans ce cadre que la filiale d'Ineos, Energy Trading, a signé le 28 juin avec MOL un accord pour lui affréter pour deux nouveaux méthaniers d’une capacité de 174 000 m3 dont la construction a été confiée aux chantier naval d'Okpo de Hanwha, anciennement DSME, en Corée du Sud.
Douze méthaniers pour l'éthane
MOL a au moins 14 méthaniers en commande chez Hanwha Ocean, selon les données de VesselsValue, dont la livraison est prévue en 2025 et 2026. Ils font tous l'objet de contrats d'affrètement long terme, le dernier avec Jera, la plus grande entreprise de production d'électricité au Japon.
Les deux nouveaux navires en question ont été commandés en février et avril et doivent lui être livrés en 2027.
Longs de 294,9 m, équipés de moteur Man ES, ils vont étoffer la flotte d'Ineos qui comprend 12 méthaniers dédiés au transport de l'éthane sur les marchés transpacifique et transatlantique, des États-Unis vers l'Europe et l'Asie. Mais ils sont surtout les premiers dédiés au transport du GNL, marché sur lequel Ineos fait sa grande entrée.
Adeline Descamps