Compagnie du Ponant, Corsica Linea, CMA CGM, Macor, Yachtelec, IMS Shipyards ont répondu présents, le 2 juillet dernier à Marseille, lors du lancement de la division maritime d’HDSN (High Détection Sensor & Nanotechnologies), installée au troisième étage de la nouvelle Tour Mirabeau de CMA CGM à Marseille et présidée par Xavier Leduc, ancien chef de projet de la division ABB Marine &Port.
Après avoir placé ces deux dernières années 15 000 boîtiers dans les armoires électriques des industriels (Petronineos, Iter, Exxon, Digital Realty, CEA…), l’entreprise provençale, qui conçoit et produit ses dispositifs au sein de son usine à Martigues, s'attaque au marché maritime.
« E-Predict détecte la décomposition des matières plastiques dans l’armoire électrique. Si rien n’est fait dans les jours, les semaines suivantes, c’est la panne ou l’incendie. Nous avons été sollicités en 2023 par un très grand armateur pour protéger ses navires, explique Frédéric Bonnard, cofondateur actionnaire et président d’HDSN. E-Predict Maritime est une variante basée sur nos brevets, avec comme objectif de déployer notre détecteur non seulement dans les armoires électriques mais également dans les cales des navires ».
Maintenance prédictive
Alors que l’incendie figure parmi les premiers sinistres déclarés auprès des assureurs maritimes, aucune réglementation n'impose ce système.
« Nous avons déjà connu des débuts d’incendie avec comme conséquence de rendre un équipement inopérable. En cas de panne du propulseur d’étrave, le navire perd en manœuvrabilité nécessitant l’assistance d’un remorqueur », souligne Christophe Benoît, responsable des projets flotte chez Corsica Linea.
Le boîtier – 11 cm de long, 7 cm de large et 8 cm de hauteur –, envoie l’alerte directement à la passerelle. Aujourd’hui, cette technologie, déployée à bord du Jean Nicoli, pourrait ouvrir la voie. RiskCare, plateforme de suivi de la prévention des risques industriels lancée en 2022 par Generali, l’Apave et Salesforce (Magellan), envisage une version maritime.
« Nous discutons avec HDSN pour remonter de la data sur la plateforme et assurer un suivi de la maintenance grâce aux objets connectés. En cas d’échauffement, l’information remonte chez nous et elle est partagée par le client, le courtier et l’assureur », souligne Gaëtan de Villèle, responsable commercial et partenariats de RiskCare.
Nathalie Bureau du Colombier
