Après deux ans de travaux d'expansion et un investissement de 1 Md$, la raffinerie a achevé l'extension de son nouvel hydrocraqueur qui produit du diesel à basse teneur en soufre et des huiles de base de qualité supérieure.
« Grâce à ce nouveau site, ExxonMobil devient le seul producteur à grande échelle d'huiles de base du groupe II en Europe », s'est félicité Bryan Milton, président de la division carburants et lubrifiants du groupe pétrolier américain lors de l'inauguration en mai dernier de son nouvel hydrocraqueur dont les travaux avaient démarré en 2016. « Cette nouvelle installation est la première au monde permettant de produire du diesel à basse teneur en soufre et des huiles de base de qualité supérieure pour de nouvelles générations de lubrifiants », assure pour sa part l'autorité portuaire. En outre, cet hydrocraqueur de dernière génération permettra d'économiser 5 % de l'énergie totale dépensée par la raffinerie de Rotterdam.
Par ailleurs, l'installation a été conçue pour partie selon les principes de l'économie circulaire, trouvant un situ une partie de ses besoins énergétiques. Ainsi la raffinerie dispose-t-elle de sa propre unité de cogénération, qui utilise les gaz à faible valeur calorifique pour produire de l’électricité et de la vapeur. Les niveaux d’émissions d’oxyde de soufre, d’oxyde d’azote, de poussière et d’odeurs s'avèrent inférieurs à ceux d'autres raffineries.
6 Md€ investis depuis 2000
Depuis sa mise en service en 1960, la raffinerie situé dans la zone portuaire Rotterdam (190 000 barils par jour) a bénéficié d'investissements substantiels (6 Md€ depuis 2000). Ne produisant plus de fioul lourd depuis les années 1980, elle traite différentes sortes de pétrole brut, stocké dans des citernes dans les zones portuaires Maasvlakte et Europoort avant d'être transporté par oléoduc jusqu’à la raffinerie pour transformation.
La compagnie pétrolière dispose de cinq autres sites d'exploitation dans la région, une fabrique de lubrifiants ainsi que quatre usines pétrochimiques. Le groupe, qui emploie 1 400 salariés aux Pays-Bas, entretien un réseau de 3 000 sous-traitants et sa valeur ajoutée est estimée à 1,2 Md€ par an.
Didier Burg
Cet article s'inscrit dans le cadre d'une enquête IMO 2020
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