La décision de la compagnie britannique fait suite aux attaques perpétrées par le mouvement d'opposition yéménite contre des navires marchands en fin de semaine dernière et à la décision des plus grands armateurs de porte-conteneurs de renoncer à passer par la mer Rouge.
Le Danois Maersk, l'Allemand Hapag-Lloyd, le Français CMA CGM et le Suisse MSC, suivis ensuite par le Sud-coréen HMM et les taïwanais Evergreen et Yang Ming ont successivement annoncé leur retrait.
Ces dernières semaines, pour manifester leur soutien au Hamas palestinien, les rebelles yéménites, mouvement accusé par Washington et Londres d'être piloté par l'Iran, ont multiplié les attaques près du détroit stratégique de Bab al-Mandeb, qui mène au canal de Suez.
Le pétrole en hausse
Les inquiétudes sur des difficultés d'approvisionnement par la route commerciale de la mer Rouge, couplées à la faiblesse du dollar, ont fait grimper les cours du pétrole et les actions des transporteurs maritimes cotés en bourse.L'escalade continue du risque géopolitique au Moyen-Orient a soutenu toute la semaine les prix du pétrole tandis que le chef des rebelles yéménites, Abdel Malek al-Houthi a réagi, par des nouvelles menaces de frappe, à l'annonce par Washington de la formation d'une coalition pour faire face aux attaques rebelles contre des navires.
La Grèce a été le onzième pays à rejoindre cette nouvelle force de protection maritime, aux côtés des États-Unis, de la France, du Royaume-Uni ou encore du Bahreïn.
Etau resserré sur la Russie
Les prix du pétrole ont par ailleurs été soutenus par le tour de vis supplémentaire appliqué par les pays du bloc occidental au pétrole russe dans le cadre du mécanisme de plafonnement des prix du baril des origines russes.
Pour rappel, le dispositif impose à la Russie de vendre son pétrole à 60 $ le baril maximum aux membres de la coalition (Australie, Canada, Union européenne, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni et États-Unis) et de fournir tout services et prestations assureurs sauf s'il est vendu à un prix inférieur à celui du plafond.
La rédaction