À quelques jours de l'investiture de son successeur, Joe Biden prononce une interdiction de forage en mer

Le président démocrate américain a annoncé le 8 janvier l'interdiction de nouveaux forages offshore sur une zone maritime couvrant au total plus de 2,5 millions de km2. Une provocation à l'égard de son successeur à la Maison Blanche, Donald Trump, qui avait indiqué vouloir doper la production de gaz et de pétrole durant sa campagne.

In extremis. Joe Biden, qui cèdera sa place le 20 janvier à son rival républicain Donald Trump, a annoncé dans un communiqué sa décision d'interdire tout nouveau forage sur une zone maritime couvrant au total plus de 2,5 millions de km2. L'interdiction, qui n'a pas de date limite, s'appliquera le long de la côte Atlantique des Etats-Unis comme de la côte Pacifique, dans l'est du golfe du Mexique et au large de l'Alaska, dans le détroit de Bering. Pour ce faire, le président démocrate s'appuie sur la Outer Continental Shelf Lands Act, une loi de 1953 donnant autorité au gouvernement fédéral sur l'exploitation des ressources du sous-sol marin au large des côtes. Ce texte ne prévoit pas expressément le droit pour le président de revenir, sans passer par le Congrès, sur cette décision que son prédécesseur et désormais successeur compte annuler « immédiatement », a-t-il assuré lors d'une interview radio.

Les ONG de défense de l'environnement ont salué cette décision, qui apparait comme une provocation ultime à un dirigeant niant le réchauffement climatique et qui, pendant la campagne, a promis de forer pour faire baisser le coût de l'essence. La production d'hydrocarbures des États-Unis évolue pourtant déjà à des niveaux record.

Fausses alternatives

« Le potentiel relativement mineur en termes d'énergies fossiles des zones protégées ne justifie pas les risques pour l'environnement, pour la santé publique et pour l'économie que poseraient de nouvelles concessions et de nouveaux forages », a justifié Joe Biden. Avant d'ajouter : « nous n'avons pas à choisir entre préserver nos océans, nos côtes et la nourriture qu'elles produisent, et maintenir des prix bas de l'énergie. Ce sont de fausses alternatives  ».

Pour la Société pour la Protection de la vie sauvage (WCS), c'est « un pas important pour les États-Unis afin d'atteindre l'objectif de protection d'au moins 30 % des terres et eaux d'ici 2030 ». « Interdire la production offshore de gaz et pétrole est essentiel pour assurer la bonne santé de ces eaux, tant pour les gens que la nature »

La rédaction (avec l'AFP)

 

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