Bayonne se connecte à Barcelone

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« Nous sommes un port de vracs traditionnels pour quelques industries du territoire, mais notre hinterland abrite des centaines de sociétés. Il nous faut aussi être capables de traiter du conteneur », pose Olivier Fayola, chargé du développement commercial à la CCI Bayonne-Pays basque. Actuellement, ces chargeurs n’ont d’autre choix que d’expédier par camion leurs conteneurs vers les ports français du Havre ou espagnol de Bilbao.

En 1999, une liaison ro-ro Bayonne-Southampton avait pourtant été lancée par l’armateur Viking, mais elle n’a tenu que quelques mois. En 2011, la société de consignation maritime Elorza Y Cia, basée à Bilbao, avait tenté elle aussi d’ouvrir un service hebdomadaire Bayonne-Anvers, qui a fermé au terme de sept rotations. Même si, depuis, le port de Bayonne a investi pour s’équiper de deux nouvelles grues dédiées aux conteneurs et colis lourds, la frilosité reste de mise chez les amateurs.

La CCI a décidé d’aller au-delà de ses missions en se faisant commissionnaire de transport. Suite à des échanges initiés il y a un an, un partenariat transfrontalier a vu le jour avec Best Hutchison, opérateur singapourien du terminal de Barcelone et son partenaire Gimex, basé à Pampelune. Cette société familiale opère d’ores et déjà cinq liaisons ferroviaires par jour entre Barcelone et Pampelune. L’offre proposée porte sur un acheminement par la route jusqu’à Pampelune puis par le rail jusqu’au terminal de Barcelone.

8 000 à 10 000 conteneurs

La CCI assure que ce service est opérationnel et a communiqué les tarifs le 20 février dernier. « Les industriels du bois expédient d’ores et déjà leur fret par camion vers le terminal de Barcelone pour un export vers la Chine », indique Olivier Fayola, pour qui le partenariat avec Barcelone s’imposait naturellement. « L’incompatibilité des voies ferrées entre la France et l’Espagne complexifiait un partenariat avec des ports espagnols plus proches. De plus, avec Barcelone, chacun a sa zone de chalandise et un intérêt commun à ce rapprochement, Bayonne offrant aussi à Barcelone une porte de sortie vers l’Atlantique. »

Si ce service rencontre le succès – la CCI a identifié un potentiel de 8 000 à 10 000 conteneurs en sortie pour une quarantaine d’entreprises –, Bayonne escompte qu’à l’avenir, des armateurs se positionnent pour proposer une ligne feeder entre Bayonne et le Nord de l’Europe. « Il y a une demande sur des flux descendants de produits chimiques depuis Anvers », assure Olivier Fayola. « Si l’on ajoute des conteneurs supplémentaires acheminés par voie ferrée depuis Barcelone, cette ligne est viable. »

Pré et post-acheminement

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