Le Perpignan-Cologne, victime collatérale de la grève SNCF

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La ligne, qui prévoit cinq liaisons hebdomadaires (pour chaque direction) entre la Sud de la France et l’Allemagne, avec des connexions vers la Scandinavie, devait être mise en service le 13 janvier. Elle est reportée en mars. « Nous ne sommes malheureusement pas en capacité d’offrir un service régulier avant mars, explique au JMM Irmtraut Tonndorf, directrice de la communication de Hupac. La ponctualité et la fiabilité sont très importantes sur notre segment de marché. Nous préférons retarder le lancement de la ligne, plutôt que de lancer un service dont on ne pourra pas garantir la fiabilité. »

L’opérateur suisse ne cache cependant pas un certain agacement vis-à-vis de SNCF Réseau, gestionnaire de l’infrastructure. Sur la forme, tout d’abord: « Malgré une longue période de préparation, nous n’avons été informés qu’en décembre, par SNCF Réseau, de l’impossibilité de garantir des sillons ferroviaires pour les cinq trains programmés chaque semaine. » Sur le fond, ensuite: « Avec ce retard, le risque de déficit d’image et de business est élevé, à la fois pour notre propre société et pour tout le secteur intermodal », assène Irmtraut Tonndorf. La commission européenne fixe à l’horizon 2030 un objectif de 30 % de report modal de la route vers le rail pour les trajets longue distance.

Un chantier à l’arrêt

À Perpignan, c’est la douche froide. « Tout est réduit à zéro ou presque. Depuis le 24 octobre, on ne peut pas travailler, explique François Trouquet, directeur adjoint de WE4LOG, nouveau cluster logistique Occitanie basé à Perpignan. Du 24 octobre au 26 novembre, la ligne a été impactée par les intempéries, avec un arrêt du trafic après la destruction de voies dans le secteur de Béziers. Le travail a été réduit de façon très importante. Et alors que le trafic repartait, on a enchaîné sur les grèves SNCF! » Plusieurs opérateurs présents au terminal rail-route de Perpignan font les frais de la grève: Hupac (toujours lui) sur la ligne Barcelone-Anvers, Novatrans (lignes Paris-Valenton et Dourges) et Deutsche Bahn (Perpignan-Sarrebruck en Allemagne). « Le dernier trimestre 2019 aura été catastrophique, résume François Trouquet. Cela n’est jamais arrivé. Les grèves de mars à juin 2018 n’avaient pas été aussi impactant. On parle des remboursements de Pass Navigo en Ile-de-France ou d’abonnement TER en Occitanie, mais qu’en est-il des entreprises de transport dont les résultats sont plombés! » À terme, « la confiance des transporteurs risque d’être ébranlée », conclut-il, rejoignant la crainte d’Irmtraut Tonndorf.

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