Au 1er juillet 2019, 566 navires conventionnels frigorifiques de plus de 100 000 cft (pieds cubes, unité de mesure anglo-saxonne, soit 2 831 m3) étaient en service, avec une capacité combinée de 5,11 millions de m3. Ces navires offrent une capacité totale moyenne de 50 820 EVP. Les 10 premiers opérateurs s’arrogeaient 48,1 % de parts de marché avec 194 navires et près de 2,47 millions de m3. Un an auparavant (étude Reefer 2018 de Dynamar), ils déployaient 199 navires, soit 2,53 millions de m3 d’espaces frigorifiques, ce qui équivalait à 48,6 % de la capacité de la flotte mondiale.
Avec 11,4 % du marché mondial, le Danois Baltic Shipping, avec sa filiale Cool Carriers, reste le premier opérateur mondial de reefers conventionnels, place ravie il y a deux ans à Seatrade. Pour l’Anversois, la situation est compliquée. Ses parts de marché s’effritent d’année en année, de 9,1 à 7,9 %. Il dispose d’une flotte majoritairement classique complétée par quelques porte-conteneurs de 1 580 à 2 500 EVP avec jusqu’à 680 prises. Il se heurte à des concurrents qui offrent des capacités supérieures. Par exemple, sur le Carribbean Express Service (CES) de Hapag-Lloyd, auquel il s’est joint, sont opérées des unités 3 500 EVP (avec plus de 600 prises).
Avec ses 7,5 % de marché, GreenSea talonne désormais le Belge et a troqué sa 4e place avec l’Allemand Frigoship (6 %), ainsi rétrogradé. À noter que Africa Express Line, filiale du groupe marseillais Compagnie fruitière, s’établit à la 8e place avec 2,3 % de PDM.
Pas de place pour la nostalgie, Dynamar prévoit que le déclin (tant de fois annoncé) des navires frigorifiques conventionnels est loin d’être enrayé. Le contingent ne devrait plus compter que 310 unités d’ici 2030.