Même s’il est encore difficile de dire à quel horizon, la navigation autonome est déjà une certitude. Les démonstrations et les déploiements en conditions réelles se multiplient, même s’ils concernent encore de petits navires déployés sur de courtes distances. En la matière, 2018 fut bavarde. L’équipementier finlandais Wärtsilä a testé sa technologie d’accostage à bord d’un ferry de la compagnie Norled. L’armateur norvégien Kongsberg a éprouvé ce qui s’apparente au premier porte-conteneur autonome, le Yara Birkeland, assuré de surcroît par le Gard, un membre du P&I club.
Kongsberg est aussi associé à son compatriote Wilhelmsen dans la « première compagnie maritime autonome au monde, offrant une chaîne de valeur, de la conception aux systèmes de contrôle, en passant par les services logistiques et l’exploitation des navires ».
Rolls-Royce, qui a ouvert un centre autonome de R&D sur les navires, et l’opérateur de ferries finlandais Finferries ont fait la démonstration que le ferry entièrement autonome n’était plus un concept.
Bourbon a rejoint le projet de navire offshore automatisé « Hrönn », engagé par le britannique Automated Ships. iXblue (partenaire de l’événement) a développé un AUSV de 8 m, breveté à l’échelle internationale, censé révolutionner la productivité des navires hydrographiques.
Aker Arctic a démontré au stade laboratoire l’autonomie d’un brise-glace capable de détecter les obstacles, de manœuvrer et de s’amarrer automatiquement à un quai. DNV GL a publié des directives sur les navires autonomes et télécommandés.
Bureau Veritas, qui participe au sein de l’IACS, l’association internationale des sociétés de classification, aux discussions sur la sécurité des navires autonomes, planche sur des normes de certification.