À fond la carte du ferroviaire

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« La Lituanie est un partenaire toujours plus présent dans l’hinterland du port de Hambourg. Ces relations de coopération sont précieuses », soulignait à cette occasion le président de Port of Hamburg Marketing (HHM) Axel Mattern.

Dans la stratégie d’HHLA et de Metrans, sa filiale ferroviaire, le nouvel accord qui prévoit l’élaboration de projets logistiques communs, s’ajoute au rachat du plus gros terminal à conteneurs estonien, Transiidikeskuse AS à Muuga près de Tallinn. L’objectif des Allemands est ainsi de renforcer leurs connections maritimes et ferroviaires avec les différentes corridors de transport prévus entre l’Europe et l’Asie dans le cadre de la Route, mais aussi avec le futur « Rail Baltica », un nouvel axe entre Helsinki et Varsovie (train et ferry), chargé de mieux assurer la connexion avec l’Europe de l’ouest.

Alors que le volume global des échanges réalisés dans le premier centre ferroviaire portuaire d’Europe continue de stagner, « le potentiel du rail est énorme », assure Etta Weiner, porte-parole de HHM. Et les chiffres sont là. Actuellement, le 3e port européen propose 2 100 connexions hebdomadaires vers l’Allemagne, l’Europe et l’Asie.

Coopération avec les länder

En 2017, il a accueilli en moyenne près de 220 trains (5 900 wagons) par jour. Soit près de 13 % (11 % en 2016) de l’ensemble du transport marchandises en Allemagne. Par ailleurs, si 56,6 % des conteneurs arrivent ou partent de Hambourg par la route, contre 41,4 % par le rail (2 % pour le fluvial), le rapport s’inverse dès que l’on prend le poids des marchandises transportées avec 46,6 % pour le rail, 42,5 % pour la route et 11 % pour le fluvial.

Parmi les projets en cours, la construction d’un nouveau complexe avec 32 nouvelles locomotives, un atelier de maintenance et des bureaux mis à disposition des 150 sociétés ferroviaires opérant sur place. La Hamburg Port Authority (HPA), qui gère les infrastructures du port, prévoit aussi la mise en place d’un système de gestion numérique des locomotives et vient de réceptionner sa première locomotive hybride. Parallèlement, Hambourg développe des partenariats ciblés avec les Länder pour favoriser le transfert de la route vers le rail et le fluvial.

350 M€ en 5 ans

Sur le modèle du partenariat instauré en 2013 avec la Bavière pour augmenter les liaisons ferrées directes mais aussi les départs hebdomadaires fluviaux, un pacte similaire a été lancé en 2017 avec le grand Land de Rhénanie du nord-Westphalie (Hamburg-NRW+). « La coopération dans le domaine douanier, la flexibilisation de l’offre de transport ou le management commun des conteneurs vides servira à tout le monde », garantit le sénateur hambourgeois en charge de l’Économie Frank Horch.

Les Hambourgeois, de plus en plus connectés avec l’Europe centrale et balkanique, comptent aussi sur l’engagement de Deutsche Bahn. Celle-ci a annoncé en juin dernier qu’il était possible d’augmenter de 20 % le trafic ferroviaire sur les 10 prochaines années, et cela sans construire une seule ligne supplémentaire.

L’idée est de fluidifier la circulation des trains via la mise en oeuvre du système européen numérique de contrôle des trains (ETCS) sur les grands axes du réseau ferré. En tout cas, Angela Titzrath, PDG de HHLA, y croit: elle a récemment annoncé que son entreprise allait investir 350 M€ sur 5 ans dans le matériel et les infrastructures.

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